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Sujet [Bien débuter] L'oscilloscope au mastering

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1 [Bien débuter] L'oscilloscope au mastering
L'oscilloscope au mastering
Pour en finir avec les outils d’aide lors du mastering, cette semaine nous allons parler de l’oscilloscope, bien trop sous-estimé par les Home-Studistes, ainsi que d’un « petit » plug-in utilitaire pas indispensable, mais ô combien pratique…

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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
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Bonjour,
Citation :
je comprends que l'oscillo est plus proposé comme outil pédagogique pour comprendre l'action du traitement que l'on applique
Il faut se méfier de l'oscilloscope basé sur une carte son, car visualiser correctement une forme temporelle exige un suréchantillonnage important ce qui n'est évidemment pas le cas pour des signaux audio compte tenu de Fe.
Par conséquent les logiciels qui ne font pas de réchantillonage (la plupart ?) montrent des signaux qui ne correspondent pas la réalité à cause d'un aliasing visuel (signaux périodiques) ou d'un manque de résolution (transitoires), sans compter la résolution de l'écran et la façon dont les points sont reliés.
Donc à utiliser avec précaution.
Edit :
J'ajouterai que même correctement échantillonné, le signal numérique n'est pas identique au signal analogique en sortie compte tenu de la réponse du filtre de mise en forme, etc.

Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet. (G. Courteline)

[ Dernière édition du message le 17/07/2014 à 10:01:53 ]

32
Citation :
Il faut se méfier de l'oscilloscope basé sur une carte son

@Danguit : c'est vrai, mais je crois qu'on ne parle pas de la même chose... ;)

[ Dernière édition du message le 17/07/2014 à 11:32:30 ]

33
Citation :
mais je crois qu'on ne parle pas de la même chose.
Je crois que si, et il n'y a pas de différence entre la visualisation d'un fichier son par un oscilloscope carte son ou un plugin de STAN qui ne réchantillonne pas. Il suffit de faire l'essai pour le vérifier.

Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet. (G. Courteline)

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En tout cas, merci Nantho pour tous ces articles !!
C'est bien facile de critiquer (et je suis pas le dernier à le faire...), mais je trouve ça génial de proposer une vision simple du monde du son (d'autant plus pour cette lourde tache qu'est le mastering) pour des néophyte qui n'ont pas encore la moindre conscience de la base des bases du son !!!

Bref, n'en déplaise à certains, je suis persuadé que ces articles aiderons bon nombre de musiciens apprentis home-studiste ! (comme l'ont montrés un certain nombre de commentaires, d'ailleurs)
Pour les autres, rien n'empêche d'aller voir les articles plus poussés, comme toujours.
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Et les pros qui sont derrière permettent de relativiser l'article et de ne pas tout prendre pour argent comptant, sans jeter la pierre à Nantho, 3000 caractères c'est court pour définir ans erreurs ou superficialité ces choses là. Mais souvent dans les articles précédents il y a des liens vers des articles bien plus détaillés (si on est anglophone), qui permettent d'affiner le propos.
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Salut à vous tous qui participez à ce passionnant débat, et plus particulièrement salut à Nantho et Crumar, l'un pour sa belle initiative avec cette série d'articles, et la série de réactions qu'elle a engendrée sur le forum, et le second pour ce salutaire rappel aux fondamentaux, à savoir le plaisir sensuel de la musique, ce que j'appelle "avoir les poils" !

A mes yeux, vos deux positions sont parfaitement complémentaires, ne te méprend pas, Nantho, Crumar n'est pas venu là pour te casser, il est juste énervé qu'on ait tendance à trop se focaliser sur la technique et oublier l'émo..son .
Pour se recentrer sur la question de l'utilité de ce que j'appellerais un survol d'une discipline,la série sur le mastering permettra aux débutants de trouver la "philosophie" du bazar, déclinée de manière progressive, dans des articles ouverts sur un forum où les avis et conseils des uns et des autres permettent à ceux qui le désirent d'approfondir le sujet, de poser éventuellement des questions (après avoir cherché si la question n'a pas été débattue ailleurs... :bravo:)

Aucun d'entre nous ne détient toutes la vérité, nous pouvons faire des erreurs, croire que nous savons des choses que nous ne savons pas - disons - à fond, et du coup faire fausse route depuis un bon moment...

Sur un espace collectif comme ce forum, peut se déployer un partage de connaissance permettant de corriger les erreurs, et centraliser un recueil de sources internet fiables pour trouver l'info pertinente dans le grand merdier.
Et pourquoi ne pas envisager un WIKI, où tout ceux qui ont à dire sur la question pourraient intervenir et enrichir la base de connaissance.
Enfin...j'dis ça, j'dis rien hein ? .

Pour continuer mon intervention, je voulais revenir au sujet du mastering.
Voilà, j'ai 51 balais, j'ai commencé à bidouiller l’électronique vers l'age de 11 ans - à cause de la musique - c'était au siècle dernier, dans les années 70, et à l'époque, tout le monde devait avoir une chaine HIFI (haute fidélité pour les plus jeunes), et j'ai très vite entrepris de m'en construire une.
Ampli maison, enceintes maison, faite avec les HP et plans de SIARE, des super HP .
Une platine vinyl Thorens, une cellule Shure avec un diamant en bon état...

On parlais beaucoup de dynamique en ces temps reculés, ou plus précisément de "plage de dynamique", c'est à dire, la distance, en dB, entre le son le plus faible et le plus fort.
Je me souviens du délice de pousser le son avec le gros bouton "Volume" rond en alu massif de mon ampli, et de balancer "One of these days" de Pink Floyd pour vibrer...nous adorions la définition, la musique palpitait plus, ça vivait quoi ! Quand je ré-écoute ces vieux enregistrements "remasterisés" au format mp3, je ne retrouve pas la chaleur et la profondeur qui existaient en analogique.

La compression, d'outil pratique à l'origine, est devenu une sale manie, qui nous vient entre autres de la pub.
On voudrait faire oublier aux gens l'usage du potar de volume...

Je pourrais paraitre désabusé, passéiste, vieux grognon, mais non ! pas du tout !
Je considère que le numérique peut, s'il est bien utilisé, servir la cause de la plage de dynamique, il affiche une supériorité dans tous les compartiments par rapport à l'analogique.
J'ai écouté, sur un équipement "audiophile" - c'est comme ça qu'ils appellent la HIFI maintenant:lol: des CD "audiophiles" enregistrés en 24 bits - c'était ... comment dire ?....tripant, voila, une image stéréo, une profondeur de champ, des sensations délicieuses.

Donc le numérique n'est pas le problème, au contraire.
Par exemple, il m'a permit de me construire un studio 16 pistes en 24/96 qui est mon outil de travail principal, enfin quand je suis à la maison, qui ne m'a pas coûté une fortune, vu ce qui se fourgue comme matos sur le marché de l'occase...

Et OUI, Crumar, l'important, c'est l'écoute la perception, ce qui se passe entre les oreilles quand on ferme les yeux...
C'est pour ça que j'aurais un conseil à donner aux débutants, concentrez-vous sur votre mix, gardez de grosses marges sur vos vumètres - zone verte uniquement - et bien sûr, travaillez au format audio 24 bits.
Perso, je reste un 44kHz, 22 kHz de bande passante, ça me suffit.
Les fichiers sont plus légers, et je peux réduire mes latences :8)
Mais 24 bits, ça donne une plage de dynamique de 144 db ! (bon, c'est de la théorie, on est essentiellement limité par le bruit électronique "naturel" des jonctions ) mais on est tellement au dessus de ce que permettait l'analogique, tant sur vinyle que sur bande magnétique, que l'on dispose d'un marge de manœuvre inédite dans le domaine de l'exploitation de la "profondeur de champ" pour nos mix .

Enfin 24 bits, c'est pour l'export, en interne par contre, le moteur audio doit fonctionner dans la plus haute résolution possible, moi je suis en 64 bits. N'importe quelle machine peux faire ça de nos jours.

Nous disposons, avec le matos actuel, et à vil prix, d'une puissance de feu qui dépasse et de loin la plupart des bons studios analogiques des années 70/80, des possibilités de traitements et de montage tout simplement impossibles à l'époque, et regardez : tous ces chefs d-œuvres qu'on écoute encore, qui sonnaient pour certains, admirablement...donc,

C'est ce qui est entre les deux oreilles qui fait la différence.
Fermez les yeux, créez vos tableaux, donnez leur les trois dimensions, ravissez nos oreilles.

Préservez les silences - il en faut.

Testez vos mix sur des bons moniteurs, et à défaut au casque, et LA, vous pouvez utiliser les différents outils de mesure et de "finalisation" présentés dans la série d'articles, pour passer, lorsque votre mix sonne comme vous le voulez, au mastering.

J'en ai déjà parlé ailleurs, préservez votre dynamique, ne vous faite pas piéger par le "ça sonne plus fort, donc c'est plus pêchu, et c'est mieux" vous êtes juste en train de nicker la belle dynamique que vous aviez avant. D’où l'importance de l'écoute comparative, à niveau de sortie compensée.
Juste pour dire au passage qu'Izotope OZONE, bon couteau suisse de "mastering" intègre la possibilité de régler son bouton "bypass".
En procédant ainsi, on va pouvoir percevoir les différences produites sur l'image sonore par la compression finale. Si le mix est bien fait, cette compression devrait être minimale, il faut être cohérent. De même pour l'équalisation, et plus généralement tous les effets "augmenteurs" qui sont à mes yeux autant d'attrapes couillons.
Une réverbe finale ? Pour quoi faire ? Donner une ambiance sonore plus homogène ?
Mais alors, que signifient les réverbes que j'ai utilisées dans mon mix. Sachant aussi qu'une réverbe va, si l'on n'y prend garde, modifier l'image stéréo, déséquilibrer le mix.
Finalement, à mes yeux, le "mastering" dois être une démarche intégrée au mix.

Il ne faut pas oublier que le mastering a été inventé pour obéir aux contraintes des différents supports des enregistrements musicaux, qui limitaient la dynamique et la bande passante.
Avec le numérique, ces contraintes ont été repoussées très loin.
Normalement, le mastering intervient pour vérifier et corriger à la marge les différences de niveau entre les rendus des différents titres d'un album. Car si l'auditeur doit être capable de tourner son bouton volume quand il lance la lecture, il ne doit pas avoir à le faire entre chaque morceau.

Attention, je déconseille les machins de normalisation, utilisez simplement DrMeter (ou équivalent) en fin de chaine, quand vous faites les rendus, afin de connaître le niveau RMS et la dynamique du morceau. Notez les de façon à les avoir sous les yeux pour le suivant...
Vérifiez le spectre en fin de chaine (ozone possède un équalieur/analyseur de spectre très pratique) et soyez attentif aux bosses dans les graves et médium, utilisez les guides de réponse physiologique de l'oreille humaine, quand on ne possède pas une bon monitoring, ça permet d’éviter de grosses erreurs.
S'il y a une bosse, c'est peut-être une erreur de mix, ou seulement le choix de mettre en avant un instrument, on peut isoler la plage de fréquence pour savoir ce qui est en cause, et décider en conséquence.
De manière générale, s'il y a un soucis en fin de chaine, il convient d'isoler et de régler le problème à la source.
Parfois -ça m'est arrivé - c'est l'arrangement et/ou la composition qui est à remettre en cause, et aucune bidouille ne permettra de faire vivre le truc tant qu'il n'aura pas été refondé. Pour détecter ce genre de problème, la touche "mute" est notre amie. Mutez les pistes une par une, pour voir à quel moment les choses s'éclaircissent. Il m"arrive souvent d'améliorer les choses de cette manière, quand on compose, on a parfois tendance à trop en faire, c'est bien, c'est la créativité, mais à un moment - le mix - il faut faire des choix, et tailler la dedans pour que ça sonne bien.
En procédant ainsi, on peut occuper au mieux l'espace sonore, et accepter sans sourciller les bosses dans le spectre du morceau. Mettre l'affichage du spectre en mode "infini" de sorte à voir la "moyenne" spectrale, qui permettra mieux de voir les déséquilibres éventuels grave/medium/aigu.

Je n'utilise plus l'égalisation finale depuis des années. En gros, comme je mixe dans le vert sur les tranches de console, je suis encore dans le vert dans les bus, et suis en gros autour des 0dB sur le master.
Au passage, aller voir cet article : https://fr.audiofanzine.com/bien-debuter/editorial/dossiers/pourquoi-garder-une-reserve-de-niveau.html?utm_source=weekly_newsletter&utm_medium=e-mail&utm_campaign=Newsletter+hebdo+du+19+juillet+2014

"Masteriser" consiste donc essentiellement pour moi à remonter le niveau final, sans compression, à la limite du peak - je préserve 0.3 db du pleine échelle, et je vais compresser légèrement, l’œil rivé sur le vumètre de dynamique, pour tomber dans la plage qui correspond à ce qu'exige l'album ou la compo en cours...
Et voila, après, il ne reste qu'à faire un rendu en 24/44.1 que l'on va pouvoir convertir en ce qu'on veut, en utilisant le dither, et en paramétrant soigneusement l'encodage...si si, on peut faire du mp3 de bonne qualité, mais bon, faut rentrer dedans...

Voilà j'aurais des tonnes de choses à dire sur ce sujet, mais je vais me taire pour l'instant, mon piano m'attend... merci pour AF, et salut à tous !

Michel

Citation de Nantho :
Citation de Crumar :
C'est un syndrome trop répandu depuis quelques années. Tout se fonde sur l'image. "Il faut voir"; L’œil (et toutes les fonctions qui l'accompagnent) seul maître à bord. La société se dirige vers un tout visuel, et , dans cet article, quelle belle illustration.

La musique est simplifiée au point qu'elle devient une sorte de dessin sur un écran pixelisé. "Ecran", qui doit selon l'article, vous permet d'entrevoir une vérité. Une sorte de vision correctrice. Mais manque de peau, la musique est beaucoup plus simple. Tellement simple que lorsque vous aimez une musique vous vous transformez; vous n'êtes plus cet oscilloscope qui analyse. Lâcher prise absolu. Détachement total.

Alors, ne vaut mieux-t-il pas entrevoir les choses de cette manière?

Ps: excusez pour le coté pompeux, mais je trouve que cet article est une apothéose de la série dont il découle. Bref, en tant que vieux briscard d'AF, je n'aurais jamais imaginé cet article à la une d'AF 2003...


De deux chose l'une, soit tu n'as pas lu la série dans son ensemble et c'est de la mauvaise foi, soit tu as bien lu mais absolument rien compris et/ou retenu.

Je n'ai jamais écrit que la musique se résumait à ce que l'on pouvait observer au moyen des plugs d'analyse en tout genre. D'ailleurs, je rappelle que le sujet ici est le mastering de la musique et non pas la musique elle-même. Les logiciels d'analyse sont juste une aide pour ceux qui n'ont pas chez eux les conditions d'écoutes nécessaires à un mastering digne de ce nom, et mine de rien cela correspond à la majorité de la population d'AF.

P.-S. : Je suis également un "vieux briscard" d'AF, c'est d'ailleurs quelque part ce site qui ma conduit à gagner ma vie en faisant du son depuis plus de 10 ans maintenant. Et sérieusement, je crois que toute cette série aurait eu sa place en première page en 2003. Je ne dis pas ça parce que j'en suis l'auteur, mais parce que j'aurais aimé lire ça à mes débuts, ça m'aurait peut-être fait gagner un peu de temps. C'est dans cette optique que j'écris dans la section "Bien débuter" et si ça sort par les trous de nez de certains, c'est bien dommage, mais ça ne m'empêchera pas de faire mon job.

Un sceptique est quelqu’un qui ne se doute de rien...

[ Dernière édition du message le 21/07/2014 à 15:16:35 ]

38
Amen