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Adieu Affinity, bonjour Sonic !
8/10
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Il y a quelques mois, Squier remplaçait la série Affinity par la nouvelle série Sonic. Si ces guitares sont toujours des instruments d’entrée de gamme, la marque y a apporté quelques améliorations. Voyons si ces promesses sont tenues.

Test de la Squier Sonic Telecaster : Adieu Affinity, bonjour Sonic !

La relève

La série Sonic, qui a donc remplacé la série Affi­nity, intègre des guitares et basses d’en­trée de gamme, prin­ci­pa­le­ment desti­nées aux musi­ciens débu­tants. Ces instru­ments permettent de se fami­lia­ri­ser avec une première guitare élec­trique sans dépen­ser une fortune. Pour ce test, Fender m’a fait parve­nir une Squier Sonic Tele­cas­ter noire avec pick­guard blanc. Le corps de la guitare est sensi­ble­ment plus fin que celui d’une Tele­cas­ter stan­dard. Il est en peuplier ce qui permet à la guitare d’être légère et très maniable. Le manche est vissé au corps et il est en érable. Il béné­fi­cie d’un vernis satiné qui offre un bon confort de jeu. La touche au rayon de 9,5 pouces est confec­tion­née dans la même essence. Elle accueille 21 frettes Narrow Tall pour un diapa­son de 25,5 pouces, tradi­tion­nel. Le sillet est en os synthé­tique et il est bien réalisé. Il mesure 42 mm ce qui est très légè­re­ment plus fin que la moyenne. L’ac­tion est très correcte et je n’ai pas eu du tout à régler la guitare pour le test, elle m’est parve­nue tota­le­ment jouable et juste. L’ac­cas­tillage rassemble un cheva­let à six pontets qui n’au­to­rise qu’un montage des cordes en « Top Loaded » et des méca­niques scel­lées. Si le cheva­let à six pontets est un bon point dans la mesure où il permet un ajus­te­ment indi­vi­duel de la hauteur et de l’in­to­na­tion de chaque corde, les méca­niques ne sont pas terribles. Si elles tiennent rela­ti­ve­ment bien l’ac­cord, elles renvoient un senti­ment de fragi­lité et de fiabi­lité très rela­tive. SonicTele-6

La confi­gu­ra­tion élec­tro­nique rassemble deux micros simples de Tele­cas­ter. Ces micros sont conçus par Fender et sont construits autour d’ai­mants céra­miques. Sans surprise, ils sont contrô­lés par un volume géné­ral, une tona­lité géné­rale et un sélec­teur à trois posi­tions. Le micro manche profite de vis de réglages qui permettent d’en ajus­ter la hauteur. Sur une Tele­cas­ter « vintage », ces vis sont dissi­mu­lées sous le Pick­guard. C’est beau­coup plus pratique (mais moins esthé­tique) de les avoir à dispo­si­tion, bien joué Squier ! Les poten­tio­mètres et le sélec­teur paraissent eux aussi un peu fragiles, on pouvait s’y attendre compte tenu du tarif auquel la Sonic Tele­cas­ter est propo­sée. En termes de luthe­rie, la guitare est bien construite, je n’ai pas trouvé de défauts de construc­tion ni de fini­tion. Le bois de la touche arbore un joli motif, c’est sympa. L’ac­cès au réglage du Truss-Rod se situe sur la tête ce qui est une bonne chose. Cette dernière est ornée du logo de la marque ainsi que du nom « Tele­cas­ter ». La Squier Sonic Tele­cas­ter est en fait une Tele­cas­ter réduite à son plus simple appa­reil et avec un corps plus fin. Le manche est sculpté selon un profil en « C » et il est confor­table. Sans être excep­tion­nel, le fret­tage est très correct pour cette gamme de prix. Aucun bord de frette n’est venu me couper le bord de la main et les bords de touche et même s’ils ne sont pas du tout arron­dis, ils ne gênent pas le jeu. Après avoir examiné cette Tele­cas­ter sous toutes les coutures, je commence le test.

Le son de la Sonic

Comme à mon habi­tude, je joue dans un premier temps la guitare à vide. Elle déve­loppe un volume sonore éton­nant, mais un son assez « crin-crin ». On sent le manche vibrer alors que les vibra­tions semblent moins se propa­ger dans le corps. Je ne m’at­tarde pas sur le son à vide et branche la Sonic Tele­cas­ter pour explo­rer ses sons clairs, crunch et lead. En son clair, la guitare four­nit une sono­rité tout à fait satis­fai­sante, mais sans grande person­na­lité. Le micro manche semble parti­cu­liè­re­ment éteint. Le micro cheva­let affirme un peu plus sa person­na­lité et donne un son qui Twang légè­re­ment, comme pour nous rappe­ler qu’on joue une Tele­cas­ter. La posi­tion inter­mé­diaire est sympa sans être extra­or­di­naire.SonicTele-7 Le son est trop fin, pas assez épais, j’en­clenche donc ma fidèle Jack­son Audio Twin Twelve pour accé­der à un son crunch assez typé. Dans ce registre assez parti­cu­lier, la Sonic Tele­cas­ter s’en sort bien. La person­na­lité du micro cheva­let s’af­firme davan­tage, c’est plutôt agréable. Le micro manche récu­père lui aussi un peu de vie dans ce registre et on recon­naît davan­tage le timbre de la Tele­cas­ter. L’ins­tru­ment génère un sustain correct en son crunch, mais l’ajout d’un compres­seur sera recom­mandé pour abor­der des morceaux Coun­try ou Blue­grass. J’ac­tive ma JHS Over­drive Preamp pour venir satu­rer encore plus la Twin Twelve et arri­ver à un beau son saturé. Éton­nam­ment, les micros ne sont pas très bruyants. Même avec pas mal de satu­ra­tion, ils restent assez silen­cieux. Avec ce son saturé bien compact, le micro cheva­let s’en sort avec les honneurs. Sa sono­rité très dense et épaisse permet à la Tele­cas­ter d’abor­der des registres plus musclés. Bien qu’il soit plus doux, le micro manche lui aussi équipé d’ai­mants céra­miques, génère un son assez épais égale­ment. Si les micros sont de bonne facture, les poten­tio­mètres ne sont pas terribles. On ne peut pas réel­le­ment jouer avec le réglage de volume qui assom­brit le son dès qu’on le baisse un peu, c’est dommage. J’ai fait le même constat pour le réglage de tona­lité. Le sélec­teur renvoie une impres­sion de fragi­lité, et le petit bouton en plas­tique sort systé­ma­tique­ment de son loge­ment pour finir au sol, c’est pénible. Malgré ses quelques petits défauts, la Squier Sonic Tele­cas­ter affiche une certaine poly­va­lence, comme toute Tele­cas­ter qui se respecte.

Clean All Pickups
00:0002:00
  • Clean All Pickups02:00
  • Crunch All Pickups02:20
  • Lead All Pickups03:01

 

Le mot de la fin

Fabriquée en Chine et propo­sée au tarif de 175 €, la Sonic Tele­cas­ter jouit d’une assez bonne fabri­ca­tion et de bons micros. Le corps en peuplier, bien qu’as­sez peu réson­nant, est très léger et rend l’ins­tru­ment très maniable. Quelques détails rendent la guitare un peu plus facile à jouer que ses cousines, comme la largeur réduite du sillet. Elle consti­tue un bon instru­ment pour démar­rer la guitare dans la mesure où elle est juste et agréable à jouer. Cela peut consti­tuer une bonne porte d’en­trée dans l’uni­vers de la Tele­cas­ter. Les méca­niques, les poten­tio­mètres et le sélec­teur de micro sont fragiles et de mauvaise facture, mais n’en­travent en rien la joua­bi­lité de la guitare.

  • SonicTele-2
  • SonicTele-3
  • SonicTele-8
  • SonicTele-10
  • SonicTele-11
  • SonicTele-4
  • SonicTele-5
  • SonicTele

 

8/10
Fabrication (?) : Chine
Points forts
  • Fabrication
  • Micros
  • Rapport qualité/prix
  • Finition
Points faibles
  • Mécaniques
  • Potentiomètres
  • Sélecteur de micros
Auteur de l'article Hushman

Guitariste polyvalent, j'aime autant jouer des cocottes funk que des gros riffs en Drop C, en passant par des morceaux des Stones ou encore du Jazz Manouche. Passionné de matos guitare depuis que j'ai posé mes doigts sur le manche de ma première guitare, je suis également technicien du son et enregistre et produis quelques morceaux dans différents styles (blues, soul, techno ...)


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Guitariste polyvalent, j'aime autant jouer des cocottes funk que des gros riffs en Drop C, en passant par des morceaux des Stones ou encore du Jazz Manouche. Passionné de matos guitare depuis que j'ai posé mes doigts sur le manche de ma première guitare, je suis également technicien du son et enregistre et produis quelques morceaux dans différents styles (blues, soul, techno ...)