Sujet Commentaires sur la news : Piano Phoenix, une nouvelle révolution française
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Oui,
mais je me demande est-ce que du coup une solution "fixe" serait moins cher que la solution "nomade"?...
en tout cas, le fait de proposer toute une gamme (notamment un simple expandeur avec la même techno de modélisation, oui!
)
ce serait une bonne idée je pense
Adèle H
13
Nouvel·le AFfilié·e
Bonjour à tous,
Je vais tenter de répondre aux nombreuses questions qui ont été posées en entrant (le plus possible) dans les détails et en toute transparence... Je vais tenter de ne pas faire long mais je ne promets rien!..
Tout d’abord, concernant le prix de vente, depuis l’origine du projet, j’avais vraiment pour ambition de le tirer au maximum afin de rendre l’instrument le plus « accessible » possible.
Mon rêve aurait été de le « sortir » autour de 2500 à 3000€ en prix de vente magasin…
La difficulté résidait en ce que l’instrument, de part sa pliabilité, devait être indiscutable niveau robustesse. Au fil des études et recherches en laboratoire en matériaux et structures, nous nous sommes très rapidement rendu compte, en fonction de la pression N exercée sur les parties extérieures, que le bois n’étant pas un élément « porteur » il faudrait faire réaliser une filière en métal sur laquelle serait fixées les charnières innovantes, rendant « incassable » l’ensemble de la structure. Les peaux extérieures en bois constituant un élément vibratoire de premier plan et simulant au plus près la vibration « meuble » d’un piano acoustique. Des tests avaient par ailleurs été réalisés avec des matériaux en carbone mais la vibration « nulle » et le coût élevé de ce type de matériaux ne corrélait en rien au cahier des charges que je m ‘étais fixé en amont: Un piano numérique « vivant ».
La filière est extrudée à Albi, et une soudure par friction est réalisée ensuite à Amplepuis (40 Km de Lyon).
Les charnières, flasques, tôles, chapes… Sont réalisées quant à elles vers Bourgoin Jallieu (40 Km de Lyon) par un industriel spécialisé dans l’usinage de précision.
Concernant la partie électronique, j’ai très tôt posé la question aux ingénieurs du « champ des possibles » en reprenant l’exemple des appareils photos numériques qui passaient d’1Mo à 40 Mo en l’espace de 15 ans…
Le laboratoire spécialisé en numérique a tout d’abord réalisé une étude sur l’existant à travers les valeurs « scrutatives » liées au signal M.I.D.I, comment fonctionnait l’interface IHM (Homme/Machine), comment l’information était transmise à la carte de scrutation, les vitesses de calculs du processeur… Cette étude qui a duré 1 an a ensuite été transmise à un industriel situé sur Valence (CARI Electronic) qui a par ailleurs développé des composants de prestige pour l’entreprise Focal , les écrans de la Zoé et oeuvrant dans l’aéronautique aux cotés d’Airbus et Dassault.
Ma question était simple, n’étant absolument pas convaincu par les pianos numériques actuels, que ce soit au niveau du toucher, au niveau du son, au niveau vibratoire, qu’en était-il du domaine du possible à notre époque et compte tenu des avancées technologiques rencontrées ces dernières années?
Casser le signal M.I.D.I a été la première constatation, développer une nouvelle technologie de scrutation, travailler avec des techniciens concert et concertistes afin d’accompagner les ingénieurs à « traduire numériquement un impression physique » et réussir à implémenter sur la carte mère une modélisation physique supportée par un processeur (ultra) puissant pour éviter toute saturation. Enfin, développer un amplificateur de très haut de gamme afin d’alimenter et rendre aux enceintes la puissance nécessaire pour profiter le plus fidèlement de la richesse du son de piano à travers enceintes, tweeters, et Subwoofer.
Le bureau d’étude de Focal à collaboré dans ce sens en testant la projection sonore des enceintes en phase avec l’amplificateur. Le responsable de la R&D de la firme Stéphanoise a été intransigeant sur les aspects d’intégration des enceintes au piano (litrage hermétique, positionnement des tweeters…) ceci afin de donner la neutralité optimale (c’est la force de Focal!) et nécessaire compte tenu de notre besoin de rendre le plus fidèlement possible le son du piano de concert modélisé. Contrairement à ce que l’on constate sur les pianos actuels (le son est souvent flatteur (-3db…) pour donner un sentiment de profondeur mais il y a un manque flagrant de véracité et de précision dès que plusieurs voix se mêlent…)
Pour conclure, je tiens à préciser que ce projet est pensé, développé et fabriqué en France.
J’ai pris le parti de défendre cette idée pour plusieurs raisons.
-L’ingénierie française est sans nulle doute l’une des plus compétente au monde (si ce n’est la plus compétente) au vu de l’application de technologies innovantes transverses et adaptées au besoin qui nous réunis tous autour de ce beau projet
-Réaliser une solution d’une extrême complexité sur le plan acoustique, mécanique et numérique était un gros challenge! Le fait de se comprendre aisément et rapidement était un superbe atout!
-J’ai connu de nombreux verrous techniques à lever comme vous devez vous en douter. Prendre ma voiture et discuter de vive voix avec les différents industriels situés dans un périmètre relativement restreint a permis de trouver et prendre des décisions rapidement et faire évoluer le projet dans des conditions optimales.
-Concernant la question des réapprovisionnement marchandises, le fait de travailler en France permet un acheminement et une très grande réactivité!
-Enfin, et non des moindres, dans un univers commercial qui a tendance à « marcher sur la tête », j’avais vraiment à coeur de réussir et réaliser un produit « fait en France ». Sur le plan déontologique, c’est pour moi une joie immense!
Le coût du Phoenix est très élevé compte tenu des matériaux utilisés: châssis, usinages, vérins de traction, de compression, charnières, électronique haut de gamme (l’amplificateur couterait seul entre 4-5000€ s’il était vendu dans un magasin HIFI!!!), peaux extérieures en bois vernis, bouche porées, laquées, enceintes et Subwoofer Focal…
Le vendre 4800€ à la communauté que je créé, peut sembler élevé à certains qui pensent aux pianos portables actuels mais il n’est pas là question d’une énième référence dont les composants standards (moules en plastique, cartes génériques, valeurs scrutatives des claviers limitées) appartiennent dorénavant à un autre temps.
Le plus dur est fait dorénavant mais il reste à peaufiner certains détails d’usage qui ont été partiellement pointés du doigt par les premiers (au nombre de 37) early adopters:
-La valise a été repensée et redessinée afin de permettre l’intégration du piano, de la console, de la batterie et du pédalier. Un système airbag a même été imaginé et intégré afin de sécuriser le piano en cas de chute ou autre…
-Superbe idée d’un des membre de la communauté, faire de la valise le siège du piano… Nous réfléchissons à un système intégré permettant de régler la hauteur du « siège »
De nombreuses idées émergent de cette collaboration intelligente entre nous tous. Vous faites partie intégrante du projet et influencez son développement! Certes la question financière est importante pour faire vivre cette idée mais il dépasse en tous points les pianos numériques vendus entre 6 et 15 000€ (pianos hybrides).
Bon ok, j’ai été un peu long mais difficile de faire court après 4 ans de travail acharné!!!
Bien à vous tous
Chakib
Je vais tenter de répondre aux nombreuses questions qui ont été posées en entrant (le plus possible) dans les détails et en toute transparence... Je vais tenter de ne pas faire long mais je ne promets rien!..
Tout d’abord, concernant le prix de vente, depuis l’origine du projet, j’avais vraiment pour ambition de le tirer au maximum afin de rendre l’instrument le plus « accessible » possible.
Mon rêve aurait été de le « sortir » autour de 2500 à 3000€ en prix de vente magasin…
La difficulté résidait en ce que l’instrument, de part sa pliabilité, devait être indiscutable niveau robustesse. Au fil des études et recherches en laboratoire en matériaux et structures, nous nous sommes très rapidement rendu compte, en fonction de la pression N exercée sur les parties extérieures, que le bois n’étant pas un élément « porteur » il faudrait faire réaliser une filière en métal sur laquelle serait fixées les charnières innovantes, rendant « incassable » l’ensemble de la structure. Les peaux extérieures en bois constituant un élément vibratoire de premier plan et simulant au plus près la vibration « meuble » d’un piano acoustique. Des tests avaient par ailleurs été réalisés avec des matériaux en carbone mais la vibration « nulle » et le coût élevé de ce type de matériaux ne corrélait en rien au cahier des charges que je m ‘étais fixé en amont: Un piano numérique « vivant ».
La filière est extrudée à Albi, et une soudure par friction est réalisée ensuite à Amplepuis (40 Km de Lyon).
Les charnières, flasques, tôles, chapes… Sont réalisées quant à elles vers Bourgoin Jallieu (40 Km de Lyon) par un industriel spécialisé dans l’usinage de précision.
Concernant la partie électronique, j’ai très tôt posé la question aux ingénieurs du « champ des possibles » en reprenant l’exemple des appareils photos numériques qui passaient d’1Mo à 40 Mo en l’espace de 15 ans…
Le laboratoire spécialisé en numérique a tout d’abord réalisé une étude sur l’existant à travers les valeurs « scrutatives » liées au signal M.I.D.I, comment fonctionnait l’interface IHM (Homme/Machine), comment l’information était transmise à la carte de scrutation, les vitesses de calculs du processeur… Cette étude qui a duré 1 an a ensuite été transmise à un industriel situé sur Valence (CARI Electronic) qui a par ailleurs développé des composants de prestige pour l’entreprise Focal , les écrans de la Zoé et oeuvrant dans l’aéronautique aux cotés d’Airbus et Dassault.
Ma question était simple, n’étant absolument pas convaincu par les pianos numériques actuels, que ce soit au niveau du toucher, au niveau du son, au niveau vibratoire, qu’en était-il du domaine du possible à notre époque et compte tenu des avancées technologiques rencontrées ces dernières années?
Casser le signal M.I.D.I a été la première constatation, développer une nouvelle technologie de scrutation, travailler avec des techniciens concert et concertistes afin d’accompagner les ingénieurs à « traduire numériquement un impression physique » et réussir à implémenter sur la carte mère une modélisation physique supportée par un processeur (ultra) puissant pour éviter toute saturation. Enfin, développer un amplificateur de très haut de gamme afin d’alimenter et rendre aux enceintes la puissance nécessaire pour profiter le plus fidèlement de la richesse du son de piano à travers enceintes, tweeters, et Subwoofer.
Le bureau d’étude de Focal à collaboré dans ce sens en testant la projection sonore des enceintes en phase avec l’amplificateur. Le responsable de la R&D de la firme Stéphanoise a été intransigeant sur les aspects d’intégration des enceintes au piano (litrage hermétique, positionnement des tweeters…) ceci afin de donner la neutralité optimale (c’est la force de Focal!) et nécessaire compte tenu de notre besoin de rendre le plus fidèlement possible le son du piano de concert modélisé. Contrairement à ce que l’on constate sur les pianos actuels (le son est souvent flatteur (-3db…) pour donner un sentiment de profondeur mais il y a un manque flagrant de véracité et de précision dès que plusieurs voix se mêlent…)
Pour conclure, je tiens à préciser que ce projet est pensé, développé et fabriqué en France.
J’ai pris le parti de défendre cette idée pour plusieurs raisons.
-L’ingénierie française est sans nulle doute l’une des plus compétente au monde (si ce n’est la plus compétente) au vu de l’application de technologies innovantes transverses et adaptées au besoin qui nous réunis tous autour de ce beau projet
-Réaliser une solution d’une extrême complexité sur le plan acoustique, mécanique et numérique était un gros challenge! Le fait de se comprendre aisément et rapidement était un superbe atout!
-J’ai connu de nombreux verrous techniques à lever comme vous devez vous en douter. Prendre ma voiture et discuter de vive voix avec les différents industriels situés dans un périmètre relativement restreint a permis de trouver et prendre des décisions rapidement et faire évoluer le projet dans des conditions optimales.
-Concernant la question des réapprovisionnement marchandises, le fait de travailler en France permet un acheminement et une très grande réactivité!
-Enfin, et non des moindres, dans un univers commercial qui a tendance à « marcher sur la tête », j’avais vraiment à coeur de réussir et réaliser un produit « fait en France ». Sur le plan déontologique, c’est pour moi une joie immense!
Le coût du Phoenix est très élevé compte tenu des matériaux utilisés: châssis, usinages, vérins de traction, de compression, charnières, électronique haut de gamme (l’amplificateur couterait seul entre 4-5000€ s’il était vendu dans un magasin HIFI!!!), peaux extérieures en bois vernis, bouche porées, laquées, enceintes et Subwoofer Focal…
Le vendre 4800€ à la communauté que je créé, peut sembler élevé à certains qui pensent aux pianos portables actuels mais il n’est pas là question d’une énième référence dont les composants standards (moules en plastique, cartes génériques, valeurs scrutatives des claviers limitées) appartiennent dorénavant à un autre temps.
Le plus dur est fait dorénavant mais il reste à peaufiner certains détails d’usage qui ont été partiellement pointés du doigt par les premiers (au nombre de 37) early adopters:
-La valise a été repensée et redessinée afin de permettre l’intégration du piano, de la console, de la batterie et du pédalier. Un système airbag a même été imaginé et intégré afin de sécuriser le piano en cas de chute ou autre…
-Superbe idée d’un des membre de la communauté, faire de la valise le siège du piano… Nous réfléchissons à un système intégré permettant de régler la hauteur du « siège »
De nombreuses idées émergent de cette collaboration intelligente entre nous tous. Vous faites partie intégrante du projet et influencez son développement! Certes la question financière est importante pour faire vivre cette idée mais il dépasse en tous points les pianos numériques vendus entre 6 et 15 000€ (pianos hybrides).
Bon ok, j’ai été un peu long mais difficile de faire court après 4 ans de travail acharné!!!
Bien à vous tous
Chakib
JeffX
5724
Je poste, donc je suis
Merci Chakib pour ces précisions et de prendre le temps de répondre
et encore bravo
(en direct cette fois)
malheureusement ce sera hors budget pour moi
mais c'est tout à fait compréhensible (je m'y attendais)
compte tenu de toutes ces données de fabrication...
Pour ceux qui comparent avec Pianoteq
je dois dire que, personnellement, je n'ai jamais été séduit par le son de Pianoteq...
et ce que j'ai entendu pour l'instant du Phoenix (pourtant dans des conditions pas très bonnes et à travers une vidéo)
me semble déjà encourageant
donc j'aimerais avoir l'occasion d'entendre ça en vrai...
car ce qu'il n'y a pas dans Pianoteq c'est un système d'amplification "sur-mesure" (!) comme cela semble être le cas pour le Phoenix
et ça, ça fait toute la différence...tu peux avoir la meilleure modélisation du monde mais si elle n'est pas retransmise par un système adapté
tu ne pourras jamais ne serait-ce qu'approcher les sensations d'un vrai piano acoustique
et encore bravo
(en direct cette fois)malheureusement ce sera hors budget pour moi
mais c'est tout à fait compréhensible (je m'y attendais)
compte tenu de toutes ces données de fabrication...
Pour ceux qui comparent avec Pianoteq
je dois dire que, personnellement, je n'ai jamais été séduit par le son de Pianoteq...
et ce que j'ai entendu pour l'instant du Phoenix (pourtant dans des conditions pas très bonnes et à travers une vidéo)
me semble déjà encourageant
donc j'aimerais avoir l'occasion d'entendre ça en vrai...
car ce qu'il n'y a pas dans Pianoteq c'est un système d'amplification "sur-mesure" (!) comme cela semble être le cas pour le Phoenix
et ça, ça fait toute la différence...tu peux avoir la meilleure modélisation du monde mais si elle n'est pas retransmise par un système adapté
tu ne pourras jamais ne serait-ce qu'approcher les sensations d'un vrai piano acoustique
[ Dernière édition du message le 22/09/2017 à 12:42:29 ]
Ny Batteri
1613
AFicionado·a
Superbe projet ! Bravo pour :
- le défi technologique
- l'exigence du cahier des charges
- la mise en valeur de l'ingénierie française qui a un vrai savoir-faire (sans vouloir relancer le débat HS...)
- le belle aventure humaine que cela représente
Espérons que le succès commercial soit en rendez-vous et permette d'inscrire cette aventure dans la durée
- le défi technologique
- l'exigence du cahier des charges
- la mise en valeur de l'ingénierie française qui a un vrai savoir-faire (sans vouloir relancer le débat HS...)
- le belle aventure humaine que cela représente
Espérons que le succès commercial soit en rendez-vous et permette d'inscrire cette aventure dans la durée
La vraie virtuosité, ce n'est pas plein de notes dans tous les sens, mais plein de sens dans toutes les notes
Adèle H
13
Nouvel·le AFfilié·e
tguyfr
1963
AFicionado·a
tguyfr
1963
AFicionado·a
ay
159
Posteur·euse AFfiné·e
jef_citron
165
Posteur·euse AFfiné·e
JeffX
5724
Je poste, donc je suis
Citation de jef_citron :
En effet ce serait super de proposer un piano numérique non portable avec une très bonne amplification, une modélisation physique du son et un excellent toucher
Oui,
mais je me demande est-ce que du coup une solution "fixe" serait moins cher que la solution "nomade"?...
en tout cas, le fait de proposer toute une gamme (notamment un simple expandeur avec la même techno de modélisation, oui!
)ce serait une bonne idée je pense
JeffX
5724
Je poste, donc je suis
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