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Pédago
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Les contrôles de base du Noise Gate

Le guide du mixage — 43e partie

Cette semaine, nous allons nous pencher sur le cas d'un type de traitement de la dynamique qui était extrêmement prisé à l'époque du tout analogique mais qui, bizarrement, l'est beaucoup moins depuis l'avènement du tout numérique…

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Pour­tant, il s’agit d’une arme redou­table dont les possi­bi­li­tés d’uti­li­sa­tion sont beau­coup plus éten­dues qu’il n’y paraît à première vue. Lais­sez-moi donc vous présen­ter le Noise Gate.

Quésaco ?

Comme son nom l’in­dique, le Noise Gate – litté­ra­le­ment « porte à bruit » – est un proces­seur permet­tant d’éli­mi­ner le bruit. Cepen­dant, cette façon de le présen­ter est pour le moins réduc­trice, comme nous le verrons plus tard. Pour l’ins­tant, attar­dons-nous sur les réglages géné­ra­le­ment propo­sés par ce type de trai­te­ment.

Le noise gate en mixage audio

Tout d’abord, le Noise Gate offre un para­mètre de niveau seuil – thre­shold en anglais. Ce réglage déter­mine la limite de niveau à partir de laquelle le Gate laisse passer le son. Autre­ment dit, tous les sons dont le niveau se situe en dessous du seuil seront plus ou moins réduits au silence.

Les Noise Gates dignes de ce nom proposent égale­ment un para­mètre « Range » exprimé en déci­bel. Ce dernier déter­mine tout simple­ment de combien de dB les sons en dessous du seuil seront atté­nués.

Viennent ensuite les constantes tempo­relles. Le temps d’at­taque condi­tionne la vitesse d’ou­ver­ture de la « porte à bruit » une fois le niveau seuil fran­chi, alors que le temps de relâ­che­ment déter­mine le temps néces­saire pour atteindre à nouveau l’at­té­nua­tion fixée par le para­mètre « Range » une fois que le signal est redes­cendu en dessous du niveau seuil. Atten­tion ! À l’ins­tar des constantes tempo­relles d’un compres­seur, le temps d’at­taque n’est pas une durée pendant laquelle le Gate attend avant de lais­ser passer le signal, c’est le temps que met le signal pour passer du niveau d’at­té­nua­tion à son niveau normal. Inver­se­ment, le relâ­che­ment est le temps que met le signal pour passer de son niveau normal au niveau d’at­té­nua­tion désiré.

Pour quelques boutons de plus…

Certains Noise Gates évolués disposent égale­ment d’un réglage appelé « Hyste­re­sis ». Derrière ce curieux nom se cache une fonc­tion parti­cu­liè­re­ment inté­res­sante. Pour la comprendre, il faut savoir que la majo­rité des Gates basent leur circuit de détec­tion sur le niveau crête. Or, les fluc­tua­tions d’un signal du point de vue des crêtes peuvent être extrê­me­ment véloces, ce qui peut entrai­ner des répé­ti­tions rapides de ferme­tures/ouver­tures du Gate n’ayant rien d’es­thé­tique. Le para­mètre Hyste­re­sis résoud ce problème en fixant un seuil de ferme­ture du Gate quelques déci­bels en dessous du niveau seuil. Pour être plus clair, si votre seuil est à −30 dB et l’Hys­te­re­sis à −10 dB, votre Gate s’ou­vrira donc bien à −30 dB mais se fermera à −40 dB.

On dispose aussi parfois d’un autre réglage nommé « Hold ». Il s’agit d’une durée pendant laquelle la porte reste ouverte une fois le signal passé en dessous du seuil. Lorsque cette durée est écou­lée, la phase de relâ­che­ment peut commen­cer. Ce para­mètre est parti­cu­liè­re­ment inté­res­sant afin de préser­ver le déclin natu­rel d’un son.

Certains Gates proposent égale­ment une fonc­tion « Look ahead ». Celle-ci permet au circuit de détec­tion de « voir » le signal légè­re­ment en avance de façon à ce que le Gate se « prépare » à trai­ter le signal en amont, obte­nant ainsi un résul­tat plus natu­rel et musi­cal.

Enfin, à l’ins­tar des compres­seurs, il n’est pas rare de trou­ver des filtres sur le chemin du circuit de détec­tion (side­chain) ainsi que la possi­bi­lité de pilo­ter le trai­te­ment au moyen d’un signal externe diffé­rent du signal traité.

Les présen­ta­tions étant faites, nous abor­de­rons dans le prochaine épisode les diffé­rentes possi­bi­li­tés d’uti­li­sa­tion des Noise Gates.

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