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Sujet Commentaires sur le dossier : Audiofanzine s’invite chez Algam

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1 Commentaires sur le dossier : Audiofanzine s’invite chez Algam
Reportage chez le distributeur de matériel audio Algam
Nous sommes allés à la rencontre du leader français de la distribution de matériel audio, Algam. Nous avons pu filmer les locaux et les stocks impressionnants de l’entreprise, et nous en avons profité pour discuter avec eux du rôle d’un distributeur et de leur nouveau projet d’e-commerce, l’Algam Webstore.

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Citation :
Alors bonne chance à ALGAM pour la suite, mais sans moi!
ils sont pas dans la merde. :-D

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C'est sûr! Il faut dire que je représente quand même potentiellement 0,00001% des clients icon_mdr.gif

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Mouais...Le "click & Collect", c'est quand même loin d'être le truc qui va faire commander les clients sur un site plutôt qu'un autre.
Et Woodbrass le propose déjà depuis longtemps.
En outre, les quelques images du futur site dans la vidéo ne présage pas grand chose de bon. Et c'est clairement sur ce genre de choses que la différence se fait. Dans un monde où la majorité des gens commande sur le net, tu as plutôt intérêt à dépenser temps et argent sur une interface ergonomique ou une appli mobile plutôt que sur la mise en place de services qui vont intéresser une minorité de clients. Et c'est pas en allant chercher mon colis dans un magasin que je vais nécessairement y acheter d'autres produits. Bref, là, sincèrement, je ne vois pas trop l'avantage ni pour eux, ni pour nous. Il faut être lucide et arrêter de vouloir "recréer un contact humain", surtout avec la génération qui arrive. Ce que veulent les gens, c'est que la commande soit rapide, pratique et pas cher.
Par contre, ce que je trouve dingue, c'est que ce genre de boîte ne pense pas à mettre la main sur le marché de l'occasion, là, il y aurait une véritable plus-value pour le client, là il y aurait du trafic et donc des choses à faire.


 

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Citation :
Il faut être lucide et arrêter de vouloir "recréer un contact humain", surtout avec la génération qui arrive. Ce que veulent les gens, c'est que la commande soit rapide, pratique et pas cher.

Je ne crois pas que ça soit vrai pour tout. Tu peux apprécier d'acheter ton PQ au drive du coin et en même temps d'aller cher ton bon boucher qui va savoir te parler de la barbaque qu'il te vend, te donner des conseils de cuisson, te faire découvrir des trucs...

Pour le reste, oui, les distributeurs et importateurs français ont eu du retard à l'allumage quand ont débarqué le web et les gros magasins en ligne teutons. Ce n'était pas il y a 2-3 ans, mais il y a plus de 10 ans. Cela fait bien longtemps que les prix sont alignés, au pire en le demandant.
On peut le regretter ce retard à l'allumage qui a laminé le marché français et a donné des reflexes qui perdurent encore : combien de gens vont directement commander chez Thomann pensant que c'est forcément moins cher alors que c'est désormais très loin d'être vrai ?
Faut-il leur jeter la pierre pour autant (aux distributeurs) ? C'est facile de son canapé de dire qu'il aurait fallu réagir vite, comprendre immédiatement un phénomène tout nouveau lorsqu'on est acteur d'un système qui fonctionne bien depuis des décennies. On peut sans doute se permettre ce genre de critique tant qu'on n'est pas ou qu'on n'a pas été soi-même confronté à un tel bouleversement de modèle...

Je préfère pour ma part me tourner vers l'avenir. Je salue la démarche d'Algam, si le clic and collect n'est pas juste une formule pour rassurer les revendeurs tandis qu'Algam leur passe par dessus la tête pour vendre en direct. J'ai bien peur hélas que ça soit le cas, que ce soit ou pas la volonté d'Algam, car cela correspond à l'évolution de la consommation. Je ne suis pas sur que la part de musiciens le souhaitant et la part de produit justifiant le fait de passer en magasin se faire conseiller suffise à maintenir ceux-ci. Quant à la question de showroom pour ensuite commander sur le net, comment vont être rémunérés les magasins showroom puisque la seule rémunération d'un commerce, ce sont ses ventes ?

Par contre, je pense que ça serait une grosse erreur que de laisser le commerce de détail disparaître. On a beaucoup accusé le piratage d'être à l'origine de la crise du disque, mais on oublie que l'industrie du disque a littéralement flingué ses réseaux de distributions en préférant faire tourner une poignée de grosses références dans les linéaires de supermarchés. Or, la musique, c'est pas de la lessive. A l'époque où j'avais encore un disquaire, je ne sortais jamais de chez lui sans 3-4 disques qu'il m'avait fait découvrir en plus de celui que j'avais prévu d'acheter. Je ne crois pas avoir acheté plus de 2-3 disques dans toute ma vie en supermarché.

Je pense qu'il en est de même pour le marché des instruments. Même s'il y a de nombreuses sources d'informations, notamment par le web, le travail de prescripteur que peut faire un magasin est sans commune mesure, parce qu'il y a avec un instrument une relation spéciale et que mettre les mains sur un machin, ça change tout.

En tous cas, il me semble qu'il y a une chose dans laquelle Algam devrait investir s'ils veulent maintenir un réseau de détaillants, c'est la formation. Parce qu'il y a sans doute un paquet de commerçants dévoués, mais globalement, je n'ai jamais trouvé le niveau très élevé et ça a probablement plus que largement contribué à tuer les commerces de détail chez qui il manque souvent et les compétences commerciales, et les compétences techniques.
Pour ces dernières, c'est loin d'être évident pour un magasin généraliste (ceux qu'on trouve dans la plupart des villes de province) tant il est compliqué d'être expert à la fois en guitares, synthés, MAO, DJing, sonorisation. Mais un petit effort, ça ne ferait pas de mal.
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Je confirme que le réflexe "c'est moins cher chez Thomann" est du même acabit que le réflexe "Amazon" : on croit que c'est le moins cher, mais ce n'est pas le cas.
Gratter 10€ sur un instrument à 1000€, c'est effectivement enterrer bêtement les magasins de proximité qui pourtant permettent de tester des produits, et d'avoir des conseils pour les non spécialistes (la majorité des clients).

J'ai trouvé un magasin près de chez moi qui fait bien souvent des prix inférieurs aux prix Internet, et qui a réduit sa surface de vente pour survivre. J'y fais tous mes achats, comme ça j'augmente les chances qu'il soit toujours là, car je tiens à soutenir ceux qui se donne du mal.

C'est effectivement le comportement du consommateur qui alimente le système.
Le jour où il n'y aura plus de magasins ni de distributeurs, et que les marques auront leur magasin en propre sur Internet, les prix redeviendrons élevés car sans concurrence.
Le consommateur aura tout perdu...

"Le monde se divise en deux catégories : ceux qui passent par la porte, et ceux qui passent par la fenêtre." (Tuco)

[ Dernière édition du message le 14/05/2018 à 11:41:42 ]

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Il restera tout de même la concurrence entre les marques.

Ce qui me semble le plus grand danger, ce sont les situations d'oligopole de grands magasins en ligne. Celles-ci leur permet d'imposer leurs diktats aux marques et ça n'est pas sain. C'est d'ailleurs en grande partie ce qui se passe déjà dans la grande distribution et on voit les problèmes que ça pose, notamment sur le secteur de l'agro-alimentaire.
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On oublie peut-être aussi de parler de l'offre et la demande qui a changé. Quand on allait choisir un piano en boutique on achetait une instrument unique qui ne sonnait pas exactement comme son voisin même de la même marque et du même modèle. Quand on achète un Prophet 6, ils sont tous les même, ou sensés l'être, on n'achète pas une pièce mais un modèle et une marque et de toute façon on repartira avec une autre machine que celle essayée, emballée et sous carton qui ne se distingue des autres que par le numéro de série. A part le problème déontologique d'acheter ailleurs que chez celui qui a permis d'essayer et paie un loyer, des charges, du chauffage et des salaires, il n'y a aucun avantage à acheter en boutique si c'est plus cher. Et c'est toujours le porte monnaie qui l'emporte, c'est regrettable mais un DSI s'achète de la même manière qu'un paquet de Bonux.
Les luthiers peuvent dormir tranquille, il y aura toujours des passionnés, les marchands de chaussettes peuvent s'inquiéter.
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39
Qu'on le veuille ou non, les importateurs-distributeurs (ou grossiste comme on peut le dire dans d'autres secteurs) sont nécessaires dès qu'il faut gérer du volume. Surtout lorsque les marques producteurs sont hors France.
Le problème de sociétés comme Algam (quand on est musicien), c'est qu'ils gèrent leurs produits comme ils géreraient des choux ou des Iphones, alors qu'on voudrait qu'ils aient un SAV à l'écoute, un marketing très fin et une parfaite connaissance des produits et de l'audio en général.
Si Algam était assez gros, ils pourraient en effet développer un réseau de showroom en remplacement de petites surfaces commerciales dans les grandes villes. Mais ils n'ont pas atteint la taille critique à mon sens.

Avec le marketing direct des marques sur Youtube ou autres plateformes, et le développement de modèles type Amazon, l'avenir du marché des instruments se dirigent tout droit vers un achat direct sur le web par les consommateurs. Thomann a pris trop d'avances et a déjà fidélisé beaucoup de consommateurs (qui ne vont même plus chercher les 5€ d'économie sur un autre site).
A mon avis, le principal axe à développer, c'est de réussir à cumuler sur son propre site des avis techniques, du bon SAV, du contenu media et de la vente. Afin que le consommateur surfe quotidiennement et achète sur le même site, en pleine confiance. Malheureusement, Thomann a aussi pris bcp d'avance sur ce modèle. Leur chaine YT est top par ex.
Le magasin de proximité est mort d'après moi, sauf s'il est adossé à un atelier artisanal...
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Citation de Bertoto :
On oublie peut-être aussi de parler de l'offre et la demande qui a changé. Quand on allait choisir un piano en boutique on achetait une instrument unique qui ne sonnait pas exactement comme son voisin même de la même marque et du même modèle. Quand on achète un Prophet 6, (...)


Et tu situes le changement quand ? N'était-ce pas déjà le cas il y a 40 ans quand on achetait un Prophet 5 ?