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Blackstar Amplification HT Club 50H MK III
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Test du Blackstar HT Club 50 Mk-III et de l'enceinte HTV212 Mk-III

Tête d'ampli guitare tout lampe de la marque Blackstar Amplification appartenant à la série HT Venue MK III

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Test écrit
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High Tension !
8/10
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Les amplis de la série HT (High Tension) de Blackstar sont passés en version MK-III. Pour l’occasion, la marque britannique m’a fait parvenir une tête HT Club 50 et l’enceinte 2x12 qui l’accompagne. Voyons ensemble si cette série MK-III est à la hauteur de nos attentes.

Test du Blackstar HT Club 50 Mk-III et de l'enceinte HTV212 Mk-III : High Tension !

HT Club, 3e du nom

Depuis les débuts de la marque en 2007, la série HT figure à son cata­logue. Les amplis ont connu plusieurs évolu­tions au fil du temps et nous en sommes aujour­d’hui à la version MK-III. La gamme HT rassemble pas mal de réfé­rences diffé­rentes dont une tête de 50 watts, la HT Club 50 MK-III. Elle affiche un gaba­rit compact et un poids plutôt modéré de 14,6 kg. Blacks­tar a opéré une refonte inté­grale en ce qui concerne le look de l’am­pli. Il porte fière­ment le nouveau logo de la marque qui est apposé sur un badge en plas­tique, lui-même vissé à HTCLUB50-2l’am­pli. Bien qu’as­sez simple, ce nouveau look est élégant et passe-partout, ce qui corres­pond bien à l’am­pli lui-même. Le panneau avant semble assez dépouillé avec ses 11 poten­tio­mètres et 4 petits switches, surtout quand on connaît la poly­va­lence de la bestiole. On trouve de droite à gauche : l’en­trée guitare, le volume du canal Clean, le switch Voicing pour bascu­ler entre les 2 voicings du canal Clean, l’éga­li­sa­tion (Bass, Treble) du canal Clean, le switch pour passer sur le canal OD, le réglage de Gain du canal OD, son switch de Voicing, son réglage de volume, son égali­sa­tion (Bass, Middle, Treble et ISF), le réglage de la réverbe, le Master Volume et le switch d’at­té­nua­tion de puis­sance qui permet de bascu­ler entre 50 w et 5 w. 

Le panneau arrière, lui, accueille beau­coup de monde. On trouve de gauche à droite : la sortie USB-C pour utili­ser l’am­pli comme inter­face audio ou para­mé­trer le logi­ciel CAB RiG, les embases Jack pour la connexion des foot switches (2 boutons et 5 boutons), la boucle d’ef­fets avec son switch de niveau (+4dBU ou –10dBV), le switch pour chan­ger le carac­tère de la réverbe (Dark ou Light), la section CAB RiG avec un switch à 3 posi­tions, une sortie Line Out/Phones sur Jack TRS et une sortie directe sur connec­ter XLR (Balan­ced) et les 3 sorties HP. Le circuit de l’am­pli est construit autour de 2 lampes de puis­sance EL34 et 2 lampes de préam­pli­fi­ca­tion 12AX7. 

What’s new ?

Cette série HT MK-III s’est fait attendre assez long­temps, l’oc­ca­sion de dres­ser une liste exhaus­tive des nouveau­tés qu’elle intègre. En termes d’er­go­no­mie, Blacks­tar a décidé de rempla­cer tous les boutons-pous­soirs en plas­tique des précé­dentes versions par des petits switches métal­liques. Ils n’ont d’ailleurs qu’une seule posi­tion, il suffit de les « cliquer » une fois pour chan­ger de Voicing ou de canal. LeHTCLUB50-8 switch d’at­té­nua­tion de puis­sance profite de 2 posi­tions, 50 watts et 5 watts. Le canal Clean a été tota­le­ment rema­nié pour cette version MK-III et propose des voicings inédits. Le premier Voicing, avec la LED éteinte donc, repro­duit le son d’un ampli Fender avec des aigus brillants et des basses présentes, mais bien resser­rées. Le second Voicing, avec la LED allu­mée, génère un son plus british avec des médiums bien pronon­cés. Ce Voicing déve­loppe un léger Crunch quand on place le réglage de Volume du canal Clean dans ses posi­tions maxi­males. 

La liste des nouveau­tés inclut égale­ment l’ar­ri­vée de la tech­no­lo­gie CAB RiG qu’on avait décou­verte sur l’Am­ped 2 de la marque. Cette tech­no­lo­gie à base de DSP offre des centaines de combi­nai­sons d’en­ceintes, micro­phones et pièces diffé­rentes. On peut l’uti­li­ser via le connec­teur XLR pour envoyer un signal Mono à un ingé­nieur du son façade par exemple, mais égale­ment via le port USB-C. L’am­pli sert alors d’in­ter­face audio 4 canaux (Dry, Preamp Out et Stereo Out). On peut même enre­gis­trer en silence en plaçant l’am­pli sur standby. 

Et l’en­ceinte ?

Pour ce test, j’ai eu la chance de rece­voir une enceinte HTV-212 MK-III. Il s’agit d’une enceinte 2×12 au format hori­zon­tal. Elle accueille 2 haut-parleurs Celes­tion Seventy 80 et peut encais­ser jusqu’à 160 watts. Elle fonc­tionne sous 4 ou 16 ohms en Mono ou sous 2×8 ohms en stéréo. Son dos est ouvert, ce qui lui permet de déve­lop­per des basses géné­reuses, j’y revien­drai. Cette enceinte HTV-212 MK-III est assez compacte et affiche un poids de 22 kg ce qui est très légè­re­ment plus lourd que la précé­dente HTV-212 MK-II. Le tissu tendu devant les HP est gris foncé et il porte le même badge que l’am­pli, avec le nouveau logo de la marque.

HTCLUB50-16

L’étoile noire a encore frap­pé…

Une fois tout ce beau monde installé, je commence le test, armé de mes fidèles Gibson SG et Fender Tele­cas­ter. Je débute par le canal Clean, sur le Voicing 1 corres­pon­dant à un ampli Fender. Dès les premières notes jouées, on constate que la marque a effec­ti­ve­ment bien rema­nié ce canal. Le son est droit, précis et avec l’éga­li­sa­tion à midi, très équi­li­bré. Les basses ont une belle rondeur et sont bien présentes, mais restent resser­rées et ne bavent pas. En plaçant le réglage de volume sur ses posi­tions les plus hautes, on obtient une sono­rité plus épaisse pour arri­ver sur un très léger Crunch avec le volume à fond. L’éga­li­sa­tion est effi­cace et permet d’éclair­cir ou d’as­som­brir le son si néces­saire. Toujours sur le canal Clean, j’ac­tionne le petit switch pour passer sur le Voicing 2 qui génère un son britan­nique bien brillant (on pense à un ampli Vox). À réglages iden­tiques, ce Voicing génère en effet plus d’ai­gus pour un son globa­le­ment plus bright et plus présent dans les hauts médiums. Je n’irai pas jusqu’à affir­mer que le son ressemble à celui d’un Vox, mais il s’en approche. Avec ma Gibson SG, en plaçant le volume à fond sur le Voicing 2, j’ai obtenu un Crunch très sympa et vivant. Toujours sur le canal Clean, j’ai testé l’éten­due du poten­tio­mètre de Reverb. Cette dernière, calquée sur une réverbe à plaque, est assez jolie bien qu’un peu courte. Heureu­se­ment, le logi­ciel Archi­tect offre la possi­bi­lité de régler un Decay diffé­rent pour chaque canal, ce qui est très malin. Gibson SG en main, je passe sur le canal Over­drive.

Clean Tele­cas­ter SM58 Voicing 1
00:0000:39
  • Clean Tele­cas­ter SM58 Voicing 100:39
  • Clean Tele­cas­ter DI Voicing 100:39
  • Clean Tele­cas­ter SM58 Voicing 200:33
  • Clean Tele­cas­ter DI Voicing 200:33
  • Clean Maxed Tele­cas­ter SM58 Voicing 100:27
  • Clean Maxed Tele­cas­ter DI Voicing 100:27
  • Clean Maxed Tele­cas­ter SM58 Voicing 200:43
  • Clean Maxed Tele­cas­ter DI Voicing 200:43

 

Ce canal utilise les 2 lampes de préam­pli­fi­ca­tion en cascade pour des taux de satu­ra­tion qui frisent le dérai­son­nable. Sur le Voicing 1 et en ne dépas­sant pas le premier tiers sur le poten­tio­mètre de Gain, on obtient un son Rock/Hard Rock Vintage très convain­cant. Comme souvent chez Blacks­tar, le son manque un peu de person­na­lité et de carac­tère, mais on peut remé­dier à cela en tritu­rant le réglage ISF. Il ne faudra d’ailleurs pas hési­ter à placer ce dernier sur ces valeurs extrêmes (USA au mini­mum et UK au maxi­mum) pour réel­le­ment colo­rer le son. J’ai person­nel­le­ment préféré la posi­tion USA, mais ce n’est qu’af­faire de goût. L’éga­li­sa­tion à 3 bandes est bien réac­tive et permet d’ajou­ter ou reti­rer les fréquences souhai­tées. Toujours sur le Voicing 1, j’aug­mente la valeur du poten­tio­mètre de Gain jusqu’à la moitié de sa course. Sur ce réglage, on a déjà presque trop de gain pour jouer du gros Rock. Cepen­dant, malgré la quan­tité de satu­ra­tion, le son reste très droit et surtout bien resserré dans les basses. On peut obte­nir un jeu de paume très sec et bien « tight » sans problème. L’en­ceinte 2×12 va dans le même sens en four­nis­sant des basses géné­reuses, mais très maîtri­sées. La réverbe est idéale pour donner un peu d’es­pace sans enva­hir le son. Sur la première moitié de la course du réglage de Gain, le son, bien que sans grande person­na­lité, est très dyna­mique et répond très bien au volume de la guitare et aux varia­tions d’at­taque. Une fois la moitié fran­chie en revanche, le son s’épais­sit et gagne en compres­sion. On entre alors sur les terri­toires du gros son. Je passe donc sur le Voicing 2. 

OD SG Voicing 1 gain 2:10 SM58
00:0001:02
  • OD SG Voicing 1 gain 2:10 SM5801:02
  • OD SG Voicing 1 gain 2:10 DI01:02
  • OD SG Voicing 1 gain 6:10 SM5801:13
  • OD SG Voicing 1 gain 6:10 DI01:13

 

En effec­tuant cette opéra­tion, on entend que le son perd très légè­re­ment en volume. C’est normal dans la mesure où le Voicing 2 est plus compressé que le premier et avec une égali­sa­tion bien diffé­rente. Selon la marque, d’un Voicing à l’autre, c’est toute l’ar­chi­tec­ture de l’am­pli qui change (Tone Stack, Sagging du préam­pli et de l’am­pli de puis­sance, etc.). Ce Voicing semble dédié aux gros sons satu­rés. Avec le réglage de gain sur ses posi­tions mini­males, le son semble anémié, comme s’il n’y avait pas assez de gain. Il commence à s’ou­vrir et à gagner en épais­seur à partir de 1 ou 2 sur le poten­tio­mètre. Autour d’un peu plus de la moitié de la course du réglage de Gain, on a déjà suffi­sam­ment de satu­ra­tion pour abor­der n’im­porte quel style de Metal, même les plus éner­vés. L’am­pli offre donc une bonne réserve de gain ce qui lui permet d’af­fi­cher une certaine poly­va­lence.

OD SG Voicing 2 gain 4:10 SM58
00:0001:05
  • OD SG Voicing 2 gain 4:10 SM5801:05
  • OD SG Voicing 2 gain 4:10 DI01:05
  • OD SG Voicing 2 gain 8:10 SM5801:50
  • OD SG Voicing 2 gain 8:10 DI01:50

 

Le logi­ciel Archi­tect en charge de la simu­la­tion de HP est assez complet. Il offre la possi­bi­lité d’uti­li­ser 2 enceintes virtuelles en même temps, devant lesquelles on peut placer un micro­phone, y appliquer une EQ et choi­sir son place­ment dans l’es­pace stéréo. Chaque enceinte dispose ensuite d’un fader de volume, comme la pièce. Enfin, une section Master est aussi au programme avec son égali­sa­tion et une fonc­tion Power Amp Drive qui simule la satu­ra­tion amenée par l’am­pli de puis­sance.

Architect

De la chambre au studio en passant par le club

Le HT Club 50 MK-III est un ampli inno­vant et bien conçu. Il béné­fi­cie de fonc­tions modernes très inté­res­santes tout en conser­vant un côté plug’n’­play agréable. Avec sa réverbe, sa boucle d’ef­fets et sa sortie directe avec simu­la­tion de HP, il ne lui manque rien. En revanche, si le canal Clean a été entiè­re­ment repensé par la marque, on regrette que le canal Over­drive n’ait pas subi le même sort. Il déve­loppe toujoursHTCLUB50-11 ce même son saturé typique de la marque anglaise, sans trop de person­na­lité. Ce son saturé a le mérite d’être très droit et bien « tight ». Malgré son côté imper­son­nel, il reste très utili­sable dans de nombreux cas. L’en­ceinte HTV-212 MK-III est elle aussi très bien conçue. Elle possède un côté punchy et direct très sympa et elle déve­loppe une belle quan­tité de basses. La tête HT Club 50 MK-III est propo­sée au tarif moyen de 888 € et l’en­ceinte au tarif moyen de 420 €. Ce half-stack affiche un rapport qualité-prix correct. Sa puis­sance de 50 watts lui permet d’être à l’aise dans de nombreuses situa­tions de scène et ses divers équi­pe­ments comme la réduc­tion de puis­sance et l’en­re­gis­tre­ment via USB en font un ampli idéal pour la maison et le studio.

  • HTCLUB50-3
  • HTCLUB50-4
  • HTCLUB50-5
  • HTCLUB50-6
  • HTCLUB50-7
  • HTCLUB50-9
  • HTCLUB50-10
  • HTCLUB50-12
  • HTCLUB50-13
  • HTCLUB50-14
  • HTCLUB50-15
  • HTCLUB50-17
  • HTCLUB50-18
  • HTCLUB50-19
  • HTCLUB50-20
  • HTCLUB50-21
  • HTCLUB50-22
  • HTCLUB50-23
  • HTCLUB50-24
  • HTCLUB50

 

8/10
Fabrication (?) : Chine
Points forts
  • Ampli bien conçu
  • Sons clairs très convaincants
  • Simplicité d’utilisation
  • Sortie directe avec simulation de HP
  • Enregistrement USB
  • Ampli très compact
Points faibles
  • Sons saturés sans trop de personnalité
  • Il manque un réglage Mid sur le canal Clean
Auteur de l'article Hushman

Guitariste polyvalent, j'aime autant jouer des cocottes funk que des gros riffs en Drop C, en passant par des morceaux des Stones ou encore du Jazz Manouche. Passionné de matos guitare depuis que j'ai posé mes doigts sur le manche de ma première guitare, je suis également technicien du son et enregistre et produis quelques morceaux dans différents styles (blues, soul, techno ...)

  • steffgo 429 posts au compteur
    steffgo
    Posteur·euse AFfamé·e
    Posté le 04/01/2024 à 18:53:31
    J'ai toujours été dérangé par le côté " sombre " des HP blackstar, même impression ici.
  • bbhack 4190 posts au compteur
    bbhack
    Squatteur·euse d’AF
    Posté le 05/01/2024 à 13:44:18
    Citation :
    Le panneau avant semble assez dépouillé avec ses 11 poten­tio­mètres et 4 petits switches


    Je pense qu'on doit pas être d'accord sur la signification du terme "dépouillé". Perso 11 potards et 4 switchs j'apelle ca une usine à gaz post soviétique 😉

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Auteur de l'article Hushman

Guitariste polyvalent, j'aime autant jouer des cocottes funk que des gros riffs en Drop C, en passant par des morceaux des Stones ou encore du Jazz Manouche. Passionné de matos guitare depuis que j'ai posé mes doigts sur le manche de ma première guitare, je suis également technicien du son et enregistre et produis quelques morceaux dans différents styles (blues, soul, techno ...)