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Sujet Commentaires sur le dossier : Les renversements d'accord

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1 Commentaires sur le dossier : Les renversements d'accord
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Tel Mickey Rourke dans l’année du Dragon, je vous propose de voir comment renverser les triades !


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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Je n'ai aucune formation musicale, encore moins théorique, au delà des cours de musique du collège (où j'étais toujours en tête, mais niveau zéro quand même), et je suis d'accord avec les messages de Will et Arnaud.
Quand je faisais mes premières compos il y a 20 ans, je faisais déjà ce genre de "fioriture" spontanément, par besoin de gonfler une mélodie sans la changer, pour rendre un placage plus percutant, etc... (c'est aussi en bricolant que j'ai découvert les accords majeurs et mineurs, avant d'en connaitre le nom)
Sauf que je n'ai pas la prétention(*) d'avoir "tout seul" réinventé la roue, juste trouvé quelques astuces par hasard. Cela ne dispense pas d'approfondir chaque sujet par la suite pour aller plus loin, car il me semble qu'aucune personne dans l'histoire de la musique ne soit partie de zéro et ai redécouvert toutes les palettes de couleurs possibles.
Ça n'enlève rien à ses créations d'aller jeter un œil à coté, d'ouvrir un nuancier ou un recueil de croquis qu'on n'a pas dessiné soit-même.
((*) je n'ai même aucune prétention du tout en musique, pas même celle de faire écouter à d'autres)

Edith : Si vous mélangez tout sans tenir compte de la théorie, vous êtes une IA !

[ Dernière édition du message le 21/07/2023 à 15:53:06 ]

12
Nous sommes des nains juchés sur les épaules de géants. :clin:

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

13
Avant de se retrouver sous leur semelle. :mrg:
14
Il nous faut à la fois comprendre et ressentir. Mêler l’émotion et la raison. Les arts et les sciences. Monter sur les épaules des savants, des penseurs et des poètes. Sur les épaules des géants. Pour voir plus loin. Et redécouvrir , ensemble, notre commune humanité.
Jean-Claude Ameisen
Paraphraser quelqu’un c’est bien mais le citer c’est encore mieux.

Cela étant, et par hasard, est ce que cette histoire de renversement, et des couleurs que cela amène, n’aurait pas déjà été évoquée par Fabrice Collet de Saw-Up qui en profitait pour mettre en avant ce superbe livre qu’est La Partition Intérieure de Jacques Siron. ;-) ;-) ;-)

Pourvu que la musique soit bonne.......

15
Citation de Los Teignos :
Citation :
Les Beatles ont il composé leurs mélodies sur la bases d’une solide culture et analyse theorique?


C'est clairement un mélange, je pense. On ne sort pas un accord de sixte en final de She Loves You comme ça... ;-) (et je pense qu'on doit ça à George Martin qui a grandement développé leur culture en matière de théorie musicale). Pareil pour Radiohead où il est évident que certaines chansons sont basées sur l'exploration de la théorie musicale, ce qui n'empêche pas pour autant le groupe d'arriver à produire des choses qui ne sont pas froidement théoriques.

À l'inverse on voit bien comme des brutasses en théorie musicale peuvent produire des trucs parfaitement chiants, manquant clairement d'à-propos "pop" (cette aptitude qu'a une chanson à vous rester dans la tête) : Jacob Collier est un très bon exemple qui semble bien en peine d'écrire une bonne chanson en dépit de toutes ses connaissances, mais on pourrait en citer plein d'autres dans le domaine du jazz, du math rock ou de la musique prog, sans même parler de la musique contemporaine...

Perso, comme je ne suis pas un grand connaisseur en matière de théorie, je sais que je compose beaucoup au dictaphone, juste à la voix, pour m'affranchir des gimmicks dont parle Will et sur lesquels je retombe quand je joue d'un instrument... Ça me permet d'aller vers des progressions ou des rythmes qui ne me sont pas familiers au point d'être des automatismes d'instrumentiste, tout comme il m'est déjà arrivé de partir d'un battement de volet dans le vent comme base rythmique, sachant que je n'aurais jamais eu l'idée comme ça d'aller vers ce type de rythme. Après ça n'empêche pas une autre phase d'écriture plus réfléchie au moment de l'arrangement, à la lumière de mes petites connaissances pour voir où tel renversement ou telle progression peut m'emmener, et cela fait parfois bouger l'idée de départ...

En tout cas, comme le souligne Will, il y a une vraie limite à l'instinct, à moins de vouloir écrire toujours les mêmes chansons, ce qui peut se concevoir : Angus Young a fait toute sa carrière là-dessus, à explorer la même gamme pentatonique et à le faire très bien, tout comme Creedence, Jack White. Mais si on se sent des envies de Zappa, de Beatles ou de Prince pour n'en citer que trois, il est clair que s'intéresser à la théorie permet d'agrandir singulièrement le terrain de jeu. Tout dépend en somme des ambitions artistiques que l'on a...


Merci pour tes explications et cette vidéo. Les renversements sont là pour donner du corps et de la couleur à la mélodie surtout pour une suite d’accords. Un seul accord dans la vidéo rend théorique l’approche mais il faut bien commencer par quelque chose.

Bonjour, je viens d’écouter quelques YouTube ( compos) de Jacob Collier. Je ne trouve pas qu’il soit en peine d’écrire une bonne chanson. Je t’invite à écouter autres choses que ses ré harmonisations pour te faire une idée( Welllll par exemple, je crois que c’est une compos).
C’est vrai qu’il fait un peu « singe savant » à force de triturer les accords( chiant à écouter parfois) mais il s’est affranchi des règles de base et est capable des reharmoniser hey Jude par exemple ou n’importe qu’elle mélodie un million de fois entendue.
Mettre un accord de D majeur au lieu d’un F puis Eb à la place d’un C sur Hey Jude bouscule nos oreilles mais c’est tellement surprenant et beau. Ce gamin est surdoué et bouscule nos oreilles. C’est un coloriste et ça se voit aussi dans la construction de ses clips.

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ERRATA MEA CULPA ;-)
Il s’agit bien de Xavier Collet de SAWUP et non pas de Fabrice !!!!

Pourvu que la musique soit bonne.......

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Plus jeune, j'avais pondu "à l'instinct" des titres suffisamment sympas pour que certaines personnes les apprécient encore aujourd'hui.

Du coup, quand j'ai démarré mon cursus de musicologie à Paris IV, et bien croyez-le ou non, mais j'ai vraiment eu la trouille que l'acquisition de tout ce bagage technique et technicien allait détruire ce "feeling" qui me semblait la chose la plus précieuse que je devais préserver... :facepalm:

Bon, avec le recul, je m'aperçois que c'est tout le contraire : cette technicité m'aide aujourd'hui à mieux faire sonner les idées, les petits flashes qu'on a tous quelquefois, et qui nous donnent envie de développer cet instant de feeling si particulier, et en même temps si fragile et éphémère :

Juste des outils pour consolider et donner un peu de consistance à ces nuages vaporeux avant qu'ils ne s'évanouissent...

Oui, Arnaud : les renversements peuvent aider à structurer une progression harmonique, d'autant plus qu'ils peuvent changer la ligne de basse, et donc la couleur fondamentale d'un titre.
(Là je ne donne pas d'exemple car il y en a vraiment TROP, dont effectivement beaucoup chez les Beatles) :bravo:

[ Dernière édition du message le 21/07/2023 à 19:22:15 ]

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x
Hors sujet :
Citation de Beat-aux-veines :
Il nous faut à la fois comprendre et ressentir. Mêler l’émotion et la raison. Les arts et les sciences. Monter sur les épaules des savants, des penseurs et des poètes. Sur les épaules des géants. Pour voir plus loin. Et redécouvrir , ensemble, notre commune humanité.
Jean-Claude Ameisen
Paraphraser quelqu’un c’est bien mais le citer c’est encore mieux.


Sauf qu'Ameisen ne faisait-là — très joliment, certes — que paraphraser lui-même (après beaucoup, beaucoup, beaucoup d'autres) un adage médiéval : Nanos gigantum umeris insidentes:clin:
19
Je pense que l'idée reçue que la formation théorique tuerait la créativité et l'instinct viennent de la formation classique... Classique.
Effectivement, il y eu toute une période où les élèves de conservatoires passaient par les fourches caudines d'une formation rigoureuse en solfège et de l'interprétation "fidèle" (et surtout sclérosée) de LA partition.
Ce mode de formation sans rien d'autre à côté a effectivement bridé un certain nombre de musicien.nes, les rendant incapables de jouer quoi que ce soit sans avoir une partition sous le nez.
Il fallait pousser très loin la formation pour arriver au stade où on n'etudiait pas seulement la lecture, mais le solfège en temps que mécanisme musical et là, enfin, cela permettrait à certain.es de se révéler comme compositeurs créatifs.

Mais comme dans tout système élitiste, ceux qui ne poussaient pas assez loin en restaient à être des "petites mains" de la musique, essentiellement interprètes de créations faites par d'autres.
Ceci dit sans dévolarisation de ces gens. Heureusement qu'il y a d'excellents interprètes, d'excellents instrumentistes pour interpréter les œuvres créés parfois par d'autres, pas forcément eux-mêmes très bons interprètes.

En tous cas, l'idée que la connaissance de la théorie musicale tuerait la créativité et la spontanéité est à mon avis fausse. Il y a des gens qui n'ont aucune connaissance théorique et qui créent de très belles choses. Il y en a aussi des tonnes qui font des choses sans intérêt ou parfois sympa ou qui sonnent bien, mais assez proches de ce qu'on a mille fois entendu ailleurs. Ou qui se répètent au point de finir par se singer.

La connaissance théorique est un outil parmi d'autres, comme le sont le fait de maîtriser un minimum l'enregistrement, de maîtriser plus ou moins les techniques du son et de production, de savoir construire un solo, de maîtriser des techniques d'improvisation ou d'avoir des connaissances dans les effets ou la synthèse sonore, de bien maîtriser sa technique instrumentale.
Rien de tous ça n'empêche d'être créatif. La créativité, l'originalité, ça dépend d'autres phénomènes que rien n'empêche de travailler indépendamment.

Le problème de la formation "classique" telle qu'elle a été longtemps pratiquée (et l'est encore hélas dans certains conservatoires ou écoles de musique), c'est qu'elle ne suffit pas pour développer créativité et spontanéité. C'est donc uniquement si l'on s'en tient à ça qu'on peut se retrouver bridé.e.
Mais quelqu'un.e qui suit une telle formation ET développe en plus sa créativité (que ce soit par des cours, des pratiques ou par soi - même) n'a pas de raison d'être moins créatif que quelqu'un qui n'a aucune formation théorique. Au contraire.
Car cette connaissance théorique ouvre aussi des portes. Des portes qu'on peut toujours trouver par soi-même, mais au prix d'une pratique intensive.
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Qu’est ce que j’aurais aimé avoir tout ce que l’on voit sur YouTube qd j’étais un jeunot!! Des types comme tymothy Gondola, Cornelius Tsen, Germenlis et bien d’autres repiquent des songs, solos et vous écrivent tout ça sur des partitions que tu peux obtenir pour qq euros..Franchement, je suis content d’avoir persévéré à bosser la lecture de notes, l’harmonie, la technique.
Ça ouvre tellement de portes! ça permet de piger et d’intégrer des façons d’accompagner, d’improviser et d´enrichir son vocabulaire.

Je suis d’accord avec ce que Will a écrit. Ca ne tue pas la créativité, bien au contraire.