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Quels sont les effets pour guitare électrique

Guide des effets Guitare

Vous jouez de la guitare électrique mais les effets sont un grand mystère pour vous ? Ce guide vous initiera aux différents types d'effets, leurs formats, et vous indiquera quelques références incontournables.

Guide des effets Guitare : Quels sont les effets pour guitare électrique

Avec la nais­sance de la guitare élec­trique est arri­vée la possi­bi­lité de trai­ter le signal capté par les micros à des fins correc­tives ou créa­tives. Ce sont préci­sé­ment ces trai­te­ments qu’on appelle commu­né­ment « effets » dans le monde de la guitare et qui ont large­ment contri­bué à la richesse orga­no­lo­gique de l’ins­tru­ment, comme nous allons le voir en passant par la case histoire.  

Histo­rique

Les premiers effets

La guitare élec­trique, comme nous l’avons vu dans notre précé­dent guide d’achat, est née en 1931 d’un besoin des guita­ristes d’être mieux entendu. Face à un Big Band bien énervé, même avec une guitare acous­tique de format Jumbo, il était très diffi­cile de se faire entendre, parti­cu­liè­re­ment pendant les chorus. Les amplis n’avaient donc pour mission que d’am­pli­fier le son de guitare de la façon la plus claire possible. Même si de nos jours, les collec­tion­neurs s’ar­rachent les petits amplis des années 50 qui déve­loppent des sons crunch remarquables, à l’époque, les guita­ristes cher­chaient un son clair, et c’est to

Le premier effet qu’on a pu entendre est donc l’over­drive qui appa­rais­sait quand les guita­ristes pous­saient un peu trop leur ampli. C’est en 1945 qu’on entend pour la première fois cette sono­rité si parti­cu­lière, sur un enre­gis­tre­ment de Bob Wills & mis Texas Play­boys. L’an­née suivante, l’en­tre­prise DeAr­mond dévoile le Tremolo Control. Il s’agit du tout premier effet pour guitare qui se présente sous la forme d’un petit boîtier métal­lique qu’on posait sur l’am­pli et dans lequel on bran­chait la guitare. 1946 - DeArmond Tremolo

Il faudra attendre 1961 pour que le génie Leo Fender place un circuit de réverbe Hammond dans un boîtier externe qu’on plaçait une fois encore sur l’am­pli. Depuis cette année, la réverbe est un des effets les plus popu­laires parmi les guita­ristes. À la même date, Maes­tro, alors distri­bu­teur de la marque Market Elec­tro­nics, dévoile l’EP1, premier délai à bande qui évoluera au fil des décen­nies pour deve­nir l’EP-2 puis le célè­bris­sime EP-3. Dix ans aupa­ra­vant, Les Paul chaî­nait de gros magné­tos à bande pour créer un effet simi­laire. 

Maes­tro FZ-1: le vrai commen­ce­ment

Attaquons main­te­nant l’his­toire de la Fuzz qui débute en 1960. Mark Robbins est en studio à Nash­ville en train d’en­re­gis­trer le morceau « Don’t Worry » quand l’in­gé­nieur du son branche la basse en direct dans une tranche de console défec­tueuse. Le résul­tat est celui qu’on connaît et qui est fixé sur bande : un son de basse ultra Fuzzy, très surpre­nant pour l’époque. Bien qu’as­sez inha­bi­tuel, ce son devient très recher­ché, si bien que Gibson qui possède la marque Maes­tro sort en 1962 la FZ-1, première pédale d’ef­fet pour guitare, conçue pour repro­duire ce son de Fuzz très carac­té­ris­tique. Cette FZ-1 marque un véri­table tour­nant car c’est d’une part la toute première pédale pour guitare mais aussi parce qu’elle va influen­cer tous les guita­ristes de la British Inva­sion, et l’His­toire du Rock’n’­Roll par la même occa­sion. Maes­tro peut remer­cier Keith Richards qui, pour la démo du morceau « (I Can’t Get No) Satis­fac­tion » utilise une FZ-1 pour simu­ler une partie de cuivres. La maison de disques sort le morceau tel quel, sans l’ac­cord de Keith. Quelques mois après la sortie de ce Single en 1965, tous les guita­ristes s’ar­rachent la FZ-1 pour obte­nir le son de « Satis­fac­tion ».
C’est la même année qu’à Londres, un exem­plaire de FZ-1 arrive dans le quar­tier de Soho, dans ce qui devien­dra le maga­sin de la marque Sola­sound. Cette dernière va étudier et repro­duire le circuit de la FZ-1 et le placer dans un nouveau châs­sis : la Tone Bender MK-I était née. Les guita­ristes britan­niques de l’époque comme Jeff Beck, Eric Clap­ton et Jimmy Page s’en emparent immé­dia­te­ment (C’est une Tone Bender MK-I qu’on entend sur le premier morceau du premier disque de Led Zeppe­lin, « Good Times Bad Times »). 

Un an plus tard, Dallas présente le Range­mas­ter. Au même titre que la FZ-1, le Range­mas­ter joue un rôle capi­tal dans le déve­lop­pe­ment du Rock à l’époque. Brian May, Rory Galla­gher, Eric Clap­ton et même Tony Iommi en feront une utili­sa­tion inten­sive. La Range­mas­ter est donc respon­sable du son de guitare de Black Sabbath et donc, par exten­sion, du son de guitare des premiers balbu­tie­ments du Metal. 

Elec­tro Harmo­nix, Vox, MXR, DOD …

En 1967, Vox lance la Clyde McCoy Wah. Clyde McCoy était trom­pet­tiste, et Vox desti­nait son nouveau produit aux trom­pet­tistes. La Wah connaî­tra un tout autre destin quand Eric Clap­ton (encore lui) et Jimi Hendrix s’en emparent pour appor­ter un côté très vocal et expres­sif à leur jeu de guitare. 1967 - VoxClydeMcCoyWah

C’est de l’autre côté de l’At­lan­tique que la marque Elec­tro Harmo­nix naquit en 1968 sur une idée de Mike Matthews, person­nage haut en couleur qu’on croise encore de nos jours dans les allées du NAMM, cigare au bec. Cet élec­tro­ni­cien de génie lance donc sa marque au moment du gros essor des effets pour guitare. Elec­tro Harmo­nix -ou EHX pour les intimes- connaît un succès assez immé­diat grâce à des produits très bien pensés comme le célèbre LPB-1 ou encore les légen­daires Big Muff. La marque new-yorkaise jouit encore aujour­d’hui d’une solide répu­ta­tion et ses produits suscitent toujours autant l’en­thou­siasme des guita­ristes de tous hori­zons. 

Deux amis, Keith Barr et Terry Sher­wood, repro­duisent ce schéma et créent MXR Inno­va­tions en 1972. L’en­tre­prise sera rache­tée deux ans plus tard par Dunlop qui exploite toujours MXR de nos jours. La marque a créé de véri­tables clas­siques au fil du temps comme la Distor­tion+ ou la Phase 90. Dans le même temps, la marque DOD se déve­loppe aussi, en sortant égale­ment des clas­siques comme la DOD 250 (dont le circuit ressemble presque trait pour trait à celui de la Distor­tion+ de MXR …). Cette marque améri­caine a accom­pli l’ex­ploit de résis­ter à la vague Boss dans les années 80, vague dont les marques MXR et Elec­tro Harmo­nix gardent un très mauvais souve­nir. 1975 - MXRDistotion+

Impos­sible d’abor­der le vaste sujet des pédales d’ef­fet guitare sans mention­ner la marque nipponne Boss. Il s’agit d’une divi­sion de la marque Roland, qui fabrique unique­ment des produits pour guitare. Roland possède déjà une solide exper­tise dans ce milieu, pour avoir inventé le tout premier chorus tel qu’on le connaît, avec son ampli JC-120 (Jazz Chorus) auquel ce circuit de chorus était inté­gré. La marque produi­sit même 9 pédales pour guitare entre 1972 et 1975 (dont la fameuse AP-7 Jet Phaser). C’est donc en 1977 que les premières pédales Boss Compact arrivent sur le marché. Avant cela, la marque produi­sait les GE-10, CE-1 (le fameux chorus), BF-1 et DB-5. Les trois premières pédales Boss de la série Compact sont les OD-1, PH-1 et SP-1. 1974 - BossCE1

Pour­sui­vons ce petit histo­rique avec Maxon, marque japo­naise née au milieu des années 60 et qui, dans les années 70/80, fabrique des pédales pour Ibanez, notam­ment. C’est dans ce contexte que débarque la TS-808, pédale la plus copiée de l’his­toire, équi­pée de la fameuse puce JRC-4558. La Tube Screa­mer, petite boîte verte bien connue des guita­ristes, a subi beau­coup de trans­for­ma­tions au fil du temps, la plus célèbre étant la TS-9 d’Iba­nez, sortie en 81. 

Le vaste monde des effets pour guitare abrite de très nombreux fabri­cants, de Nobels à Blacks­tar en passant par Keeley Elec­tro­nics et JHS Pedals. D’ailleurs, nous avons en France de nombreuses marques d’ef­fets « boutique » très origi­nales (on pense ici à PFX Circuits, Anasounds, Signal Cheyne, Dolmen Effects …). De nos jours, les acteurs de ce marché sont très nombreux, si bien qu’il existe des centaines de copies et ré-inter­pré­ta­tions de la Tube Screa­mer et de la Klon Centaur, pour ne parler que d’elles. On peut mention­ner ici quelques réfé­rences deve­nues quasi-légen­daires comme la ProCo Rat, l’Analog Man King of Tone, la Marshall Blues­brea­ker ou encore le TC Elec­tro­nic Stereo Chorus.

Après avoir décou­vert l’his­toire des effets guitare, de 1945 à nos jours, inté­res­sons-nous à présent aux diffé­rentes grandes familles d’ef­fets, en commençant fort logique­ment par les plus popu­lai­res… Notez qu’il ne s’agira pas ici de réali­ser une présen­ta­tion exhaus­tive mais plutôt d’avoir une vue d’en­sem­ble…

Les satu­ra­tions

Effets guitare : KlonCentaurDans cette grande famille qui rassemble beau­coup de grands clas­siques, on peut placer les fuzz, over­drives, distor­sions et autres déri­vés. Certaines pédales comme les bitcru­shers utilisent un procédé numé­rique de dégra­da­tion de la réso­lu­tion du signal pour parve­nir à une satu­ra­tion assez parti­cu­lière ; la Main­frame d’Elec­tro Harmo­nix en est un très bon exemple.

fuzzD’autres effets de satu­ra­tion sont assez diffi­ciles à clas­ser et produisent des sono­ri­tés assez parti­cu­lières, comme la Ripped Spea­ker Fuzz de chez Elec­tro Harmo­nix égale­ment, qui repro­duit le son d’un haut-parleur lacéré avec une lame de rasoir. Cela engendre une satu­ra­tion assez parti­cu­lière entre la Fuzz et l’Over­drive.

Effets guitare : TS808Dans les grands clas­siques du genre, on peut citer quelques réfé­rences incon­tour­nables comme les Klon Centaur, Ibanez Tube Screa­mer, Boss SD-1 du côté des over­drives, ou les Boss DS-1 et ProCo RAT du côté des distor­sions. Enfin, pour citer quelques fuzz légen­daires, on peut rete­nir les Dallas Arbi­ter Fuzz Face, Univox Super Fuzz et Color­sound Tone Bender. De nos jours, les réfé­rences de pédales de satu­ra­tion se comptent en milliers tant ces circuits clas­siques ont été copiés, déri­vés et amélio­rés au fil du temps. On peut citer comme réfé­rence le morceau Purple Haze de Jimi Hendrix sur lequel on entend un bel exemple de Fuzz mais aussi le réper­toire du groupe Nirvana jalonné de distor­sion. Enfin, pour de beaux exemples d’Over­drives, on peut se diri­ger vers les disco­gra­phies de John Mayer, Joe Bona­massa ou Tom Prin­ci­pato.

Les réverbes

Une réverbe permet d’ha­biller, d’en­ve­lop­per un signal un peu trop brut en lui donnant de la profon­deur, comme s’il réson­nait dans une pièce. C’est notam­ment ce qui vous fait une jolie voix lorsque vous chan­tez sous la douche et c’est donc un phéno­mène natu­rel que les ingé­nieurs se sont échi­nés à repro­duire pour en faire un effet.

Effets guitare : HeadroomLes premières réverbes étaient à ressorts, une tech­no­lo­gie certes assez basique mais qui produit des sono­ri­tés très inté­res­santes et qui sont deve­nues inévi­tables dans certains styles comme la Surf Music. Si ces dernières étaient direc­te­ment inté­grées à certains amplis, des fabri­cants élaborent désor­mais des réverbes à ressorts au format pédale : nous en avons eu un bel exemple il y a quelques années avec l’Element du Niçois Anasounds ou encore la et Carl Martin Headroom.

strymon-bluesky-101659Mais en marge du son très typé des réverbes à ressort, notons que de nos jours, la plupart des pédales de réverbe sont numé­riques, des algo­rithmes se char­geant alors de repro­duire le carac­tère de telle ou telle réverbe.

De nombreux fabri­cants proposent des pédales numé­riques de réverbes et outre la clas­sique série RV de Boss, on pourra rete­nir Stry­mon et Univer­sal Audio qui sont de grosses réfé­rences actuelle, ce qui n’em­pêche évidem­ment pas des fabri­cants aux tarifs plus modestes comme nuX ou Tone City de propo­ser égale­ment des réverbes numé­riques tout à fait convain­cantes.

Les délais

S’ins­pi­rant de l’écho que vous pouvez entendre lorsque vous criez face à une chaîne monta­gneuse, le délai permet de produire des répé­ti­tion du signal… Les premiers délais étaient à bande magné­tique et utili­saient un prin­cipe très simple d’en­re­gis­tre­ment et de lecture grâce à plusieurs têtes. Bien entendu, ces engins n’étaient pas les plus compacts dans la mesure où ils devaient inté­grer un méca­nisme complet de défi­le­ment de la bande, un circuit de pré-ampli­fi­ca­tion et les diffé­rentes entrées et sorties.SpaceEcho  Dans ces délais à bandes iconiques, on peut citer les célèbres Roland RE-201 Space Echo et Maes­tro Echo­plex.

mxr-m169-carbon-copy-analog-delay- 1 GIT0012901-000Plus tard, les délais se sont minia­tu­ri­sés grâce à l’in­ven­tion de la puce BBD. Il s’agit d’une puce qui intègre une série d’in­ter­rup­teurs pilo­tés par une horloge. Dans cette caté­go­rie, beau­coup de réfé­rences sont présentes mais on peut rete­nir la Maxon AD10, la MXR Carbon Copy et la Boss DM-2.

Notez qu’Il existe une autre tech­no­lo­gie de délai utili­sée par Binson dans son célèbre Echo­rec. Il s’agit de disques métal­liques sur lesquels est enre­gis­tré le signal. L’Echo­rec a été rendu célèbre par l’uti­li­sa­tion qu’en a fait David Gilmour, entre autres. On en a un très bon exemple sur les titre Shine on You Crazy Diamond de Pink Floyd et With or Without You de U2.

Les effets à modu­la­tion

On incor­pore dans cette famille les effets qui modulent le signal, soit en ampli­tude soit en fréquence. Cela regroupe les trémo­los, vibra­tos, chorus, phaser et UniVibe.

Le trémolo est un effet qui fait varier l’am­pli­tude du son à une certaine vitesse. On peut en géné­ral contrô­ler la vitesse de l’ef­fet et sa profon­deur ; un trémolo peut être assez subtil mais égale­ment très présent, avec un effet on/off très saccadé. Sur des versions plus modernes, on peut contrô­ler la forme d’onde pour des sono­ri­tés diffé­rentes. On peut rete­nir comme réfé­rences les Boss TR-2, Ibanez TRMINI et le Mooer Treli­cop­ter

Le vibrato est un effet qui module la fréquence du signal, le « pitch » comme disent nos confrères anglo-saxons. Il est souvent utilisé, dans le monde de la guitare, pour ajou­ter un peu de relief au son et un côté vocal. De nombreuses pédales de vibrato/UniVibe sont dispo­nibles de nos jours, mais on peut rete­nir les J.Rockett Audio Desi­gns UniVerb, Boss VB-2W et JHS Pedals Unicorn. BossVB2

Pour­sui­vons avec le chorus. Il s’agit d’un effet apparu dans les années 50 dans les orgues Hammond qui tendait à repro­duire l’im­pres­sion que plusieurs musi­ciens jouent ensemble le même morceau. Comme pour les délais et réverbes, le chorus peut être analo­gique ou numé­rique, et on trouve aujour­d’hui de multiples réfé­rences. On pourra rete­nir les MXR Analog Chorus, Tone City Angel Wing, Boss CH-1 et TC Elec­tro­nic SCF. L’in­tro du morceau Para­dise City des Guns’n’­Roses est un bon exemple de Chorus tout comme la chan­son Comme as You Are de Nirvana.

Le phaser est un effet de modu­la­tion un peu parti­cu­lier qui, comme le Flan­ger, joue sur la phase du signal. Par une série de filtres, le circuit créé un dépha­sage qui lui-même créé des pics dans le spectre fréquen­tiel. Ces pics changent cyclique­ment de posi­tion grâce un LFO. Le son filtré mélangé au son origi­nal produit cet effet si carac­té­ris­tique. La grande réfé­rence des pédales de phaser est la MXR Phase 90 mais on peut aussi citer les TC Elec­tro­nic Helix et Boss PH-3. D’autres réfé­rences disposent d’étages de filtres supplé­men­taires pour un effet plus prononcé comme le propose la MXR Deep Phase ou la Stry­mon Zelzah. On peut entendre du Phaser sur Para­noid Android de Radio­head ou encore sur Anar­chy in the UK des Sex Pistols.

Effets guitare : MXRFlangerTermi­nons ce rapide tour d’ho­ri­zon des effets à modu­la­tion par le flan­ger. Il s’agit d’un type parti­cu­lier de dépha­sage dont les pics et les creux consti­tuent une série harmo­nique. La méthode la plus utili­sée pour créer un flan­ger est la méthode addi­tive où on ajoute un son retardé au son origi­nal, la durée du retard gérée par LFO créé le flan­ger. La méthode sous­trac­tive est égale­ment très utili­sée. Avec cette méthode, la courbe du son ajouté est l’exacte inverse de celle du son origi­nal. On peut rete­nir comme réfé­rences les Boss BF-3 et MXR Flan­ger. Le riff du morceau Nobo­dy’s fault but Mine de Led Zeppe­lin est un bon exemple de Flan­ger. Eddie van Halen utili­sait beau­coup le Flan­ger, on en a un bon exemple sur le titre And the Cradle Will Rock.

Les filtres

Dans cette partie, nous abor­de­rons les pédales wah wah et les filtres d’en­ve­loppe. Utili­sée à la guitare pour la première fois en 1966 par Frank Zappa, la pédale wah wah est un filtre dont la fréquence de coupure possède un pic élevé. Grâce à un poten­tio­mètre, on déplace ce pic ce qui créé l’ef­fet wah wah. Cet effet est souvent utilisé pour appor­ter un côté vocal à un solo de guitare mais les guita­ristes de Funk l’ont aussi adopté pour appor­ter du mouve­ment à leurs passages ryth­miques (les fameuses cocottes). On trouve des pédales wah wah à tous les prix de nos jours, de la clas­sique Vox V847 à la Full­tone Clyde Wah en passant par la célèbre Cry Baby de Dunlop. On entend un bon exemple de Wah sur l’in­tro du morceau Voodoo Child (Slight Return) de Jimi Hendrix et dans le titre Just Kissed my Baby du groupe The Meters.

Effets guitare : ClydeWAHSi un wah wah est contrôlé par un poten­tio­mètre lui-même contrôlé par la guita­riste, d’autres filtres ne le sont pas. Les filtres d’en­ve­loppe possèdent un circuit de détec­tion d’en­ve­loppe. Ce dernier fait varier la réponse du circuit en fonc­tion du volume qui entre dans la pédale. En d’autres termes, quand on attaque fort, le signal sera plus filtré que quand on attaque douce­ment. Le signal est utilisé pour déclen­cher le balayage du filtre. Beau­coup de filtres d’en­ve­loppe sont dispo­nibles sur le marché, on pourra rete­nir les Elec­tro Harmo­nix Q-Tron, Maxon AF-9, Fender Pour Over, Carl Martin Ottawa et Mooer Swee­per.

D’autres filtres d’en­ve­loppe utilisent un LFO pour déclen­cher le balayage du filtre à une certaine vitesse. La réponse du filtre varie alors régu­liè­re­ment dans le temps sans être liée au volume entrant dans la pédale. Les Boss AW-2 et Mooer @Wah sont de bons exemples d’auto-wah.

Les effets de varia­tion du pitch

On parle ici des effets qui trans­posent les notes que le guita­riste joue. Bien que la plupart de ces trai­te­ments soient numé­riques, un premier modèle est apparu en 1967, construit pour Jimi Hendrix. Plusieurs versions de cet effet sont encore présents de nos jours ;  on pense à la MXR Blue Box, à la Dane­lec­tro French Toast ou encore à la Full­tone Octa­fuzz

7425541 800La célèbre Whammy conçue par Digi­tech au début des années 90 est une pédale qui permet de trans­po­ser un signal via une pédale d’ex­pres­sion. Un sélec­teur rota­tif permet à l’uti­li­sa­teur de choi­sir l’in­ter­valle corres­pon­dant à la butée de la pédale d’ex­pres­sion. Avec la Drop, Digi­tech a placé l’al­go­rithme de la Whammy dans un châs­sis de pédale clas­sique, sans pédale d’ex­pres­sion. On dispose du même réglage d’in­ter­valle mais on maîtrise le déclen­che­ment de la varia­tion du Pitch via un foot switch tradi­tion­nel. Dime­bag Darrell et Tom Morello des groupes Pantera et Rage Against The Machine l’ont beau­coup utilisé au fil de leur carrière.

Dans la famille des effets de varia­tion du Pitch, les harmo­ni­sers occupent une place impor­tante. Et s’il existe bien une marque qui domine ce marché, c’est bien la firme améri­caine Even­tide. Le fabri­cant présente le H9 Harmo­ni­zer en 2013, pédale qui a révo­lu­tionné l’in­dus­trie en propo­sant des algo­rithmes à priori dispo­nibles seule­ment dans des grosses machines en rack. Le H9 intègre des algo­rithmes issus de toutes les machines légen­daires d’Even­tide et devient très rapi­de­ment le leader incon­testé sur le marché des harmo­ni­sers. Ce n’est que très récem­ment, en 2022, qu’Even­tide a actua­lisé le H9 en dévoi­lant le H90 Harmo­ni­zer. Ce dernier offre des centaines de combi­nai­sons d’al­go­rithmes diffé­rents pour des textures sonores très inspi­rantes. 

MXR a égale­ment proposé un effet en rack dédié à la trans­po­si­tion audio, le Pitch Trans­po­ser. Dans les modèles de Pitch shif­ters abor­dables au format pédale, on peut citer les Mooer Pitch Box, Elec­tro Harmo­nix Pitch Fork, TC Elec­tro­nic Brain­waves et Morpheus Drop­Tune.

Pédales de Synthé

Jouer de la guitare, c’est bien. Jouer de la guitare et du Synthé, c’est mieux. Mais dans la mesure où aucun être humain ne dispose de 4 bras, des fabri­cants assez malins se sont mis à déve­lop­per des pédales qui trans­forment le son de guitare en son de Synthé. Nous allons parler ici des pédales qui trans­forment le son capté par les micros de la guitare et envoyé vers sa sortie. Ces pédales intègrent en géné­ral plusieurs modules comme des filtres et des arpé­gia­teurs. On peut donc non seule­ment chan­ger le son, mais encore créer des motifs ryth­miques assez inté­res­sants. Certaines pédales comme l’Elec­tro Harmo­nix Mono Synth béné­fi­cient d’un circuit de détec­tion de l’at­taque, comme un filtre d’en­ve­loppe, afin de rendre l’ef­fet plus inter­ac­tif. Presque toutes les pédales de Synthé profitent d’un réglage de Mix (ou de volumes sépa­rés pour le son Dry et le son Wet), qu’elles soient numé­riques ou analo­giques. 

Robert Keeley avec la Synth-1 propose une pédale de Synthé analo­gique dont le circuit intègre une fuzz, un filtre très puis­sant et un circuit de détec­tion variable pour des sono­ri­tés très surpre­nantes. La plupart des pédales de Synthé sont numé­riques et proposent beau­coup de sons. On peut citer les Boss SY-1 et SY-200, les Elec­tro Harmo­nix Mono Synth et Bass Mono Synth, la Meris Enzo ou encore la Source Audio C4 Synth.

Nous avons jusqu’ici évoqué nombre d’ef­fets « créa­tifs », mais il nous reste encore à voir quan­tité de trai­te­ments utiles pour sculp­ter votre son au mieux.

Les trai­te­ments dyna­miques

Effets guitare : YellowCompComme de nombreux instru­ments, la guitare élec­trique déve­loppe une grande dyna­mique (l’écart entre les sons à l’am­pli­tude la plus faible et ceux à l’am­pli­tude la plus forte est assez impor­tant) et on a quelques fois besoin de maîtri­ser cette dyna­mique. Pour ce faire, on utilise un compres­seur qui, comme son nom l’in­dique, compresse le son en rédui­sant l’écart entre les sons les plus forts et les sons les plus faibles. Dans un contexte de groupe, une légère compres­sion peut aider à mieux placer la guitare dans le mix, comme le ferait un ingé­nieur du son en studio lors du mixage. De nombreuses réfé­rences sont présentes sur le marché depuis un moment, on peut citer le très célèbre compres­seur Ross Compres­sor, le MXR Dyna Comp ou encore le très acclamé Origin Effects Cali76. Du côté des pédales plus abor­dables, le Mooer Yellow Comp fonc­tionne égale­ment très bien. On peut aussi profi­ter de la couleur parti­cu­lière de certains circuits de compres­sion et utili­ser le compres­seur comme un Boost.

Les égali­seurs

Même si la plupart des guita­ristes préfèrent se servir de l’éga­li­seur rudi­men­taire de leur ampli pour effec­tuer la balance entre graves, médiums et aigus, souli­gnons qu’il existe de nombreuses pédales permet­tant de faire cela du bout du pied au sein d’une chaîne d’ef­fets, avec dans certains cas bien plus de possi­bi­lité. En marge de sa célèbre GE-7, Boss s’est ainsi fendu d’un EQ-200 extrê­me­ment avancé pour une péda­le…

Les exci­ters

Cet effet un peu parti­cu­lier a été déve­loppé par l’en­tre­prise Aphex Elec­tro­nics au milieu des années 70. Le prin­cipe est assez simple : amélio­rer le signal par une succes­sion de trai­te­ments (égali­sa­tion dyna­mique, mani­pu­la­tion de la phase, ajout de distor­sion harmo­nique). BBESonicStompLa marque Aphex a d’ailleurs sorti plusieurs versions de sa pédale Guitar Xciter. On y retrou­vait le même prin­cipe que celui adopté dans les péri­phé­riques de studio, mais minia­tu­risé pour tenir dans une pédale de guitare. Sur une guitare, un Exci­ter aura un rôle d’em­bel­lis­se­ment et d’amé­lio­ra­tion du signal. Il existe de nombreuses réfé­rences au format Rack 19 pouces (Behrin­ger Ultra­fex, BBE Sonic Maxi­mi­zer, Alesis Micro Enhan­cer, SPL Vita­li­zer), mais pas tant que ça au format pédale. La marque BBE à l’ori­gine du légen­daire Sonic Maxi­mi­zer a, il y a quelques années, minia­tu­risé le circuit de cette machine pour le placer dans une pédale pour guitare (et basse), la Sonic Stomp. Cette dernière a pour but de rajou­ter de la clarté, de la défi­ni­tion et du punch au signal de guitare. Cela reste à l’heure actuelle LA réfé­rence ultime sur le marché des Exci­ters/Enhan­cers bien que d’autres acteurs tentent de se faire une place, comme Boss avec sa MO-2 Multi Over­tone

Les effets inclas­sables

Vous l’au­rez proba­ble­ment remarqué si vous passez un certain temps à explo­rer les diffé­rentes caté­go­ries de votre site bleu préféré, certains effets sont regrou­pés sous le terme « effets divers ». On abor­dera ici tous les effets singu­liers très diffi­ciles à placer dans les diffé­rentes cases déve­lop­pées ci-dessus. La marque Game­chan­ger Audio est le spécia­liste de ces effets parti­cu­liers. La Bigsby Pedal par exemple, bien que basée sur un effet de Pitch Shift assez stan­dard, reste inclas­sable. La marque a repro­duit un vibrato Bigsby et l’a placé sur une pédale ; ce vibrato (à action­ner au pied, évidem­ment) contrôle l’ef­fet de Pitch Shift qui est calqué sur celui que produit un Bigsby. 

Les pédales « boîte à rythmes » comme les Digi­Tech SDRUM, Trio+ et Mooer Micro Drum­mer, sont diffi­ciles à clas­ser égale­ment. Ces dernières génèrent des motifs ryth­miques de batte­rie ce qui permet de travailler en rythme ou encore de jouer avec un groupe, mais tout seul. La Trio+ va plus loin en créant auto­ma­tique­ment une ligne de batte­rie et une ligne de basse pour accom­pa­gner vos plus beaux riffs. On peut évoquer rapi­de­ment la Beat­Buddy de Singu­lar Sound qui est aussi une boîte à rythmes au format pédale guitare. La marque propose sans cesse de nouveaux packs incluant de nombreux grooves de batte­rie corres­pon­dant à tous les styles. Les boucles de batte­rie sont d’une qualité irré­pro­chable et enre­gis­trées par des batteurs renom­més.

En France, on aime bien sortir des sentiers battus. La marque auto­mo­bile Citroën l’a bien compris, le fabri­cant Keyz­tone égale­ment. En juin dernier, la marque a dévoilé ses Rekoil, des pédales qui trans­forment le son d’un micro simple en son de humbu­cker, et inver­se­ment. Ces pédales utilisent un circuit de boost et d’éga­li­sa­tion, ce qui est assez malin. 

Josh Scott, patron de la marque JHS Pedals, a sorti il y a peu un petit outil baptisé Volture. Cette petite pédale au format micro se place entre une pédale de Fuzz et son alimen­ta­tion. Elle permet de choi­sir la tension distri­buée à la pédale, jusqu’à 9 volts. Cela permet de simu­ler l’uti­li­sa­tion d’une pile en fin de vie qui ne déli­vre­rait qu’une tension bien infé­rieure à 9 volts. 

Les formats d’ef­fets

Les pédales

Quand on aborde les effets pour guitare, on pense natu­rel­le­ment aux pédales. Et pour cause, c’est le format le plus répandu. Apparu dans les années 60, ce dispo­si­tif permet au guita­riste d’ac­ti­ver/désac­ti­ver l’ef­fet direc­te­ment au pied, via un foot switch. D’autres pédales comme les wah-wah ou les pédales d’ex­pres­sion peuvent être contrô­lées direc­te­ment au pied (on charge une valeur de poten­tio­mètre du circuit au pied).

Effets guitare : MXRD+Au fil des années, de nombreux formats de boîtiers sont appa­rus, et incarnent parfois la signa­ture de la marque. Boss par exemple a lancé son le sien en 1977, qui inau­gure la série Compact Pedals. Dès son lance­ment, la marque MXR a égale­ment choisi un format qu’elle ne quit­tera plus. La marque DOD en avait d’ailleurs choisi un iden­tique dans les mêmes années, ce qui engen­dré un procès entre les deux fabri­cants. Plus récem­ment, des marques comme JHS Pedals et Anasounds ont déve­loppé de nouveaux formats qui sont, comme pour Boss, deve­nus leur signa­ture respec­tive (Anasounds a agré­menté son boîtier d’une plaque de Bambou gravée au laser qui rend ses pédales immé­dia­te­ment recon­nais­sables).

Effets guitare : EPBoosterIl existe un nombre très impor­tant de formats de boîtiers d’au­tant que les marques innovent aussi de côté-là. Carl Martin par exemple en a intro­duit un nouveau, il y a quelques années, format qui abrite bon nombre de circuits de la marque. Puis est apparu le format Micro. Les marques d’en­trée de gamme ont conçu et commer­cia­lisé de très nombreuses pédales de ce format. On pense tout de suite à la marque Mooer qui a sorti une gamme complète d’ef­fets au format Micro. Tone City s’est engouf­fré dans la brèche peu de temps après rejoint par TC Elec­tro­nic. Des marques plus Boutique comme Xotic l’ont adopté depuis long­temps pour son côté pratique (voir les EP Boos­ter, SL Drive et SP Compres­sor). Atten­tion, la taille réduite de ce boîtier ne lui permet pas d’abri­ter une pile. L’ali­men­ta­tion élec­trique ne s’ef­fec­tue que via la fiche située sur la pédale.

Si nous avons évoqué les boîtiers à un seul foot switch, nombreux sont ceux à deux foot switches. Le plus répandu est le boîtier choisi par MXR pour abri­ter le circuit de la SF01 Slash Octave Fuzz par exemple. Analog Man a choisi le même pour sa King of Tone. Si ce boîtier est le plus répandu, certains fabri­cants comme Morley n’hé­sitent pas à conce­voir et fabriquer le leur. Des marques comme JHS ou Tampco placent deux foot switches sur un boîtier plus petit, cela demande une certaine habi­tude à l’uti­li­sa­tion mais permet de gagner de précieux centi­mètres sur un Pedal­board. Bien qu’à leur début, les pédales d’ef­fets profi­taient de châs­sis très diffé­rents, les fabri­cants ont commencé à tendre vers une unifor­mi­sa­tion des formats dans les années 90 et 2000. La marque Elec­tro Harmo­nix par exemple a intro­duit son format Nano et décline chacune de ses pédales dans ce « nouveau » gaba­rit.

Les péda­liers multi-effets

De plus en plus répan­dus, les péda­liers multi-effets proposent de nos jours des solu­tions tout-en-un avec simu­la­tions d’am­plis, effets, simu­la­tions de haut-parleurs et sortie directe. Cepen­dant, certains modèles comme les Plethora X5 et Plethora X3 de TC Elec­tro­nic sont des multi-effets au sens le plus litté­ral du terme. Ils ne proposent « que » des effets, sans simu­la­tion d’am­plis ni de HP. 

Du plus compact au plus encom­brant, le marché des multi-effets foisonne de réfé­rences si bien qu’il peut être diffi­cile de faire un choix. En termes de format, la plupart du temps, un multi-effet intègre plusieurs foot switches, un écran pour faci­li­ter le réglage et plusieurs poten­tio­mètres, enco­deurs et boutons. Très souvent, les péda­liers disposent d’une pédale d’ex­pres­sion qu’on peut assi­gner à de nombreux para­mètres et utili­ser comme wah-wah. GE250 Les marques conçoivent la plupart du temps le châs­sis du péda­lier, il n’y a donc pas réel­le­ment de norme même si, globa­le­ment, les poids et dimen­sions d’ap­pa­reils aux fonc­tions simi­laires sont très proches. Les diffé­rences se situent au niveau de l’écran LCD et bien évidem­ment du firm­ware du péda­lier et de ses diffé­rents algo­rithmes de modé­li­sa­tion. 

Certaines marques comme Tech 21 ou Morley nagent à contre-courant et construisent des péda­liers multi-effets entiè­re­ment analo­giques. La série des FlyRig de Tech 21 offre des solu­tions très complètes, pratiques, compactes et entiè­re­ment analo­giques. Dans les grandes réfé­rences de péda­liers multi-effets on peut citer les modèles de chez Mooer, HoTone, nuX, Zoom et Boss. Chaque construc­teur possède plusieurs péda­liers de tailles diffé­rentes à son cata­logue. Pour aller un peu plus loin, on peut évoquer Line 6, Frac­tal Audio, Kemper, HeadRush et Neural DSP qui ont une qualité perçue un peu supé­rieure aux marques évoquées plus haut. QuadCortex

De plus en plus de guita­ristes profes­sion­nels choi­sissent l’op­tion du péda­lier multi-effets pour des raisons pratiques et tech­niques. Il est beau­coup plus facile de monter un système fiable complet autour d’un péda­lier multi-effet. De plus, ce système four­nira un son iden­tique concert après concert, ce qui est un aspect de plus en plus recher­ché par les groupes modernes. On pense aux deux guita­ristes de Mega­deth (Dave Mustaine et Kiko Loureiro) qui sont passés il y a quelques temps sur un système construit autour du Neural DSP Quad Cortex.

La capture d’am­pli et de pédale, intro­duite par Kemper avec son Profi­ler, tend à se démo­cra­ti­ser. Ce procédé consiste à cloner très préci­sé­ment le son et les réac­tions de tel ou tel ampli. Kemper a été pion­nier dans cette tech­no­lo­gie avec son Profi­ler, très vite rejoint par Neural DSP et son Quad Cortex, qui a la capa­cité de captu­rer le son d’une pédale d’ef­fet. Plus récem­ment, c’est l’ita­lien IK Multi­me­dia qui propo­sait un proto­cole simi­laire avec son logi­ciel ToneX. La marque est allée plus loin encore en implé­men­tant ce logi­ciel dans un boîtier de pédale d’ef­fets. On peut donc, sur le papier, effec­tuer des captures de ses amplis, enceintes et pédales préfé­rées et les utili­ser en concert, sans courir le risque d’abi­mer tel ampli ou pédale vintage, tout en ayant un son constant. 

Le format « rack 19 pouces »

Ce format est né d’un besoin de stockage de maté­riel de télé­com­mu­ni­ca­tions. C’est la société AT&T qui a proposé ce format en 1922 et qui s’est imposé un peu partout dès sa créa­tion. Par son côté norma­lisé, le format Rack a un côté très pratique qui simpli­fie l’or­ga­ni­sa­tion et l’ins­tal­la­tion des péri­phé­riques. Ce format étant apparu dès 1922, il a envahi les studios d’en­re­gis­tre­ment et de mixage très rapi­de­ment. Plus de 100 ans après sa créa­tion, il s’im­pose encore de nos jours comme LE format de réfé­rence quand on parle d’équi­pe­ments audio.

MickMarsRACK

Dans le monde de la guitare, il a connu un âge d’or dans les années 80. La mode des sons avec beau­coup de chorus, de delay, de réverbe et d’ef­fets stéréo en tout genre a poussé les guita­ristes à acqué­rir toujours plus de maté­riel. Le Rack a alors été utilisé par de très nombreux guita­ristes comme Paul Gilbert, Steve Vai, Mick Mars, Tim Pierce, Michael Landau qui possé­daient des énormes systèmes, la plupart du temps compo­sés de deux Racks de 42U dans lesquels les musi­ciens instal­laient tous leur péri­phé­riques d’ef­fets (les fameux Harmo­ni­zers d’Even­tide, entre autres), leurs pédales et leurs amplis. Le but recher­ché était de pouvoir four­nir à un ingé­nieur du son Live ou studio, un son « mix ready », prêt à être mixé.
Même si ces Racks présentent quelques incon­vé­nients de taille, ils produisent des sons tout à fait remarquables. Mais à notre époque où un péda­lier compact peut produire un son « mix ready », un gros Rack de plusieurs centaines de kilos fait sourire. 

On en garde sous le pied…

Nous termi­nons ici ce grand tour d’ho­ri­zon des effets guitare, en sachant que nous aurons à reve­nir sur chacune de ces caté­go­ries comme à évoquer le cas parti­cu­lier des solu­tions pour la simu­la­tion de toute ou partie d’un ampli (amp in a box, IR loaders, pré-amps, etc.) au travers de guides d’achat dédiés.

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Les bons conseils pour acheter ses effets guitare →
Auteur de l'article Hushman

Guitariste polyvalent, j'aime autant jouer des cocottes funk que des gros riffs en Drop C, en passant par des morceaux des Stones ou encore du Jazz Manouche. Passionné de matos guitare depuis que j'ai posé mes doigts sur le manche de ma première guitare, je suis également technicien du son et enregistre et produis quelques morceaux dans différents styles (blues, soul, techno ...)


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Guitariste polyvalent, j'aime autant jouer des cocottes funk que des gros riffs en Drop C, en passant par des morceaux des Stones ou encore du Jazz Manouche. Passionné de matos guitare depuis que j'ai posé mes doigts sur le manche de ma première guitare, je suis également technicien du son et enregistre et produis quelques morceaux dans différents styles (blues, soul, techno ...)