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Sujet Eurêka : Barbie est folle à lier

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1 Eurêka : Barbie est folle à lier
Bonjour. J'espère que vous ne vous formaliserez pas que je case ce topic ici, dans le pub. C'est le coin que je fréquente le plus, et il offre le meilleur point de vue à l'heure où les grands fauves vont boire. Sous l'intitulé " Eurêka : barbie etc... ", j'ai référencé les premières chansons attenantes au chantier d'une maquette en cours, le titre étant la conclusion à laquelle j'entends arriver à terme - mais bon, ma précédente maquette a été étiquetée " autre chose de la mer que sa seule imitation " jusqu'à l'étape du " mixage " et finalement s'intitule " 34 " dans le tiroir où elle a fini.
Pour commencer donc [URL]http://le.kymographe.free.fr/[URL/]

Techniquement, c'est niveau pré-pré-maquette. Le son pâtit de mon incompétence et de l'assez peu de moyens que je me donne de la palier à ce stade ; néanmoins les harmonies et mélodies sont audibles, les orientations sonores se font assurément connaître, et si elles tiennent la distance j'aviserai d'un investissement supplémentaire - sûrement pour filer le bébé à un ingé-son, parce que d'ici je ne vois pas ce qui pourrait combler le gouffre qui me sépare de Beher ou Fmarine - 20 ans de travail sans doute, et je me suis prévu autre chose : bricoler d'autres chansons, apprendre à danser le tango, lire les pages 2 et 3 d'être et temps, appeler la banque, passer au pressing, racheter des cotons-tige... Si toutefois vous constatez une erreur grossière, et surtout facile à corriger (une EQ à la louche par exemple) évidemment, faites comme pour vous.

Le genre c'est " chanson à boire " (sous-genre : vin triste). Ma chouchoute, c'est " ce rêve... ". Parce que c'est la dernière, et parce qu'elle fait un pas de coté - les autres sont plus des sojacqueries-types. En plus là, je chante mal juste bien comme il faut.
Merci d'avance pour vos retours.
2
3
J'adore...sans doute le truc le plus neuf que j'ai pu entendre depuis...quoi...pff...je ne sais même plus ; je viens d'entendre 2 chansons, Ce rêve et Traits. Tu as un univers extrêmement personnel qui change radicalement mes écoutes de musique à textes français. Il y a une inspiration wyattienne, c'est sûr. je comprends mieux ce que tu disais sur Wyatt, il t'a marqué, on le sent. Il y a une familiarité aussi avec la chanson anglaise, pré-post-rock, (si c'est encore possible...) comme John Greaves, Lindsay kekchose (je ne sais plus, un album avec Lol Coxhill) la bande à Henry Cow...des textes comme des miniatures dada. Il me semble que c'est très juste d'écrire de la chanson en français de cette manière là. Le français est un problème en musique. Seul le Murat d'aujourd'hui me semble avoir trouvé une solution. Tu n'es pas loin d'avoir trouvé une façon très neuve (j'insiste) de l'utilisation de la langue française. Musicalement, j'aime l'orchestration en chambre. Il faut que j'écoute le reste, mais doubles-tu toujours tes mélodies ? ça louvoie, ça circule comme le cours d'un ruisseau qui se cherche autour de rochers. On n'est pas assis dans une tonalité, un système. Il n'y a aucun cliché mélodique et harmonique. ça paraît sortir naturellement d'ailleurs...une musique qui sort de nulle part. Absolument neuf pour moi.
que rajouter à la musique ? en l'état les arrangements sont économiques, évidents, sans excès...j'aime ce retour à l'acoustique, ça me fait du bien. Pour le son, d'autres sauront mieux dire. Je suis fan.
4
C'est vrai que c'est original.
Un univers vraiment à part.
J'aime.

Juste un truc: c'est dommage que tu coupes la piste voix quand tu ne chantes pas.
Du coup, le souffle se barre d'un coup et au lieu de le rendre plus discret, ça atire l'attention dessus.

+

fretza
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Logan > :clin:

Castorp2 > Merci. Je vais chercher à la fnXXX les Anglais que tu cites - Coxhill me dit quelque chose... des années 80, c'est très vague et je ne l'ai pas trouvé dans mes 33 d'époque. Sinon Wyatt bien sûr ; je suis heureux que sa marque se sente, parce que cet homme-là, c'est ma maman. Dada est une référence inédite (sans doute en raison du formalisme outré de mes textes) mais très perforeuse. J'aime le dada tardif, les prémices et les seconds couteaux de ce qui lui a succédé (même si bien sûr, en plus " installé ", Arcane 17 quand même) ; l'espèce de généalogie qui s'y est fondée, qui passerait par Carl-Henning Pedersen, le Bulteau du manifeste électrique aux paupières de jupe, et effectivement peut-être lui ferait des arrières petits cousins, voire une fin de race en descendance plus directe (mais qui ?) dans la musique qui fait BING. Après, difficile de s'en réclamer, sans une restriction au seul geste fondateur (pour moi, c'est oui, j'ai commencé, romantiquement, par là), à certains déclenchements. Vue de la chanson, c'est un peu écrasant, la littérature. Et puis dada est de la guerre, provenance et manifestations.

Sinon la langue. Tu tombes juste à nouveau ; physiologiquement Murat m'a pas mal aidé à tirer parti du caractère encombrant de cette sorte d'escalope qu'est le Français dans la bouche d'un chanteur. Il y a un registre, une diction petit braquet, où ça passe il me semble ; où tout peut-être pourrait passer (Couture, Bashung pourraient presque chanter une page du catalogue de manufrance) et que je crois retrouver dans l'articulation de Wyatt - je pense à Marian, O Caroline, ennemy... Murat a beaucoup de force. Les expérimentation de Burger et Kat Onoma montrent d'autres voix possibles, même si là, la musique... (Si ! Cheval-mouvement). Annegarn aussi, avec ses approximations, son français boiteux. Je lis peu les chanteurs.

Je double presque systématiquement la mélodie, et presque systématiquement à l'orgue électrique (un dulcimer ou un bastringue quand je fais mon bee-gees). Ca vient de Slam Stewart, la fracassante beauté de sa double voix, une pour la bouche, une pour les mains. Par ailleurs je peine à chanter mes mélodies bancales, et cela m'est plus facile d'avoir la goûtière de l'orgue. Je tente toujours de le " MUTer " au mixage, mais c'est toujours mieux avec que sans. Il faut dire : L'orgue chante tout juste, lui. Ca fait une moyenne.

P.S. - Ce qui précède reflète un aspect de ce que ton post suscite. Mais pour être exhaustif : Hier soir, je l'ai lu 5 ou 6 fois d'affilée, puis j'ai sauté sur le lit sans me déchausser, en serrant les poings très fort, en riant, et en prononçant distinctement " ouêêê ", " yahou ", " tagada " et toutes ces sortes de choses.

Fretza > Je reviens. Il faut que j'aille sauter sur mon lit, D'ABORD.
6
Fretza > Merci.
Je n'entends pas le souffle, avec mes écoutes moulinex. Je dois rater un paquet de trucs du même ordre. Il vaudrait mieux que je laisse "ouvert" dans les moments non-chantés ? Je vais tenter ça. C'est facile. Sur la prochaine.
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La 1ère écoute a été un choc pour moi, je croyais à une blague. Le son orgue de Barbarie bizarre t les mélodies voilées... Et puis petit à petit on se laisse prendre par la mélodie, l'ambiance et l'intimité , la proximité presque obscène qui se dégagent des morceaux.
Mon frère!! :lol:

Je ne connais pas Wyatt mais je trouve ce que tu fais hyper original.
Et les textes, s'ils sont parfois un peu trop obscurs, délivrent des fulgurances poétiques en rafale (tiens une frase de chroniqueur raté dans un jouranl de musique :bravo: )

Si t'as un cd je suis preneur.
8
Logan a raison sur le coup, la première écoute dérange, nous met de guinguois, puis c'est la reconnaissance de familiarités invisibles, non connues, rêvées un jour peut-être, puis approchées, comme les reliefs d'une ville nouvelle. "proximité obscène" ? je ne crois pas, mais pudeur goguenarde sans doute.
J'ai écouté les autres : la mélodie toujours doublée peut agacer, mais on comprend que c'est un geste affirmatif, une manière indécrottable, plus constitutive que décorative. Donc, ne rien changer. Surtout que l'orgue et son air de "ne pas y toucher" fascine. Ce sont les mélodies qui surprennent : pas vraiment de grilles, un chant troublant, une errance qui tient plus du jubilus médiéval que de la mélodie de chanson. Oui, un cantus firmus incessant et quelques fois inquiétant. Mes préférées restent Envie (très Soft Machine même, la batterie c'est toi ?), Traits (Peugeot inside), Ca y'est ( l'harmonicordéon trop à gauche, non ?) et puis celle avec le cor qui entre à 1:10.
Un mot quand même sur les instrus : tu fais toutes les parties ? Guitare ? Violoncelle ou contrebasse ? Anecdotique peut-être, mais l'ensemble est assez soigné.
Sinon les francophones que tu cites sont ceux qui ont le plus fait évoluer la chanson pop française à mon avis. Je n'en vois pas d'autres (peut-être Manset pour certains titres, une certaine époque, malgré son écriture frustre et plutôt raide)...ah si, Christophe : Bevilacqua reste quand même un immense album.
9
:aime: :aime: :aime:

et tu te demande si tu va investir pour un ongé ????*
tu devrais plutot aller faire ecouter ca auw bonnes personnes ... là je suis sur le cul , avec mention speciale aux choix rythmiques ... entre autres ..

dis la prochaine essaie d'etre plus explicite , j'ai cru que c'etait une connerie du pub comme d'hab ...
10
Moi, en voyant ça :


ou ça :


je suis déjà un peu conquis.

Musicalement, il y a un mec qui laisse trainner son doigt sur le clavier made-in-bontempi, un gars qui chantonne ou scande les mots avec une diction passée au hachoir, des rythmiques gentillement déconstruites, bref je suis un peu perdu...et ca fait du bien !.

Pour la technique... ben, j'ai du mal à capter tous les textes, ce qui est un peu dommage vu leur nature. Mais je ne sais pas ce qu'il faudrait faire. Le violoncelle pourrait être un peu plus présent dans ton univers. Mais bon c'est peut-être parce-que c'est mon instrument. Bon, j'éspère que mon avis te fera quand même avancer d'au moins 1,50m.

Pour en revenir au plus important et en ce qui concerne Barbie, je trouve que son passage à la sénilité est tout à fait regrettable.