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Sujet Commentaires sur le dossier : Décryptage d’une onde mystérieuse

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1 Commentaires sur le dossier : Décryptage d’une onde mystérieuse
Décryptage d’une onde mystérieuse
Tout au long de ses 35 ans de carrière, Killing Joke a toujours fait office de groupe inclassable : post-punk, rock industriel, new wave, pop, gothique… autant d’étiquettes données à cette institution londonienne qui dépasse les genres et fait perpétuellement les choses à sa manière. Le son inimitable du guitariste Geordie Walker en est la parfaite illustration, tant le mot "ovni" semble être le plus à même de le décrire. Nous avons donc profité du passage de "la blague qui tue" en novembre dernier, dans un Elysée Montmartre fraichement rénové, pour tenter de percer le secret du son énigmatique de Geordie. Un décryptage auquel ce dernier s’est livré volontiers, tout en nous éclairant de son savoir !

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Hors sujet :
Citation de Carl :
Autre constat, ils n'ont rien retenu de la musique black américaine, il n'y a pas une seule trace de blues chez ces groupes, et pas un seul riff à la Chuck Berry en vue.


Et pour cause, les jeunes Allemands voulaient protester contre l'hypocrisie de leurs parents (forcément, aucun n'avait été nazi et à Munich, personne ne savait rien sur les camps alors que Dachau était juste à côté), mais comme le pays était occupé, ces jeunes n'avaient aucune envie d'utiliser quoi que ce soit venant des pays anglo-saxons. :oops2:

Citation de Carl :
Rectificatif, quelqu'un a écrit : "post-punk + rock psychédélique = rock gothique". C'est pas du tout ça sinon, on aurait rangé Echo & the Bunnymen et Teardrop Explodes sous l'étiquette rock gothique. Le rock gothique, c'est les Sisters of Mercy avec les soli de guitare rock'n'roll, les longs cheveux de hardos et la rock'n'roll attitude.


Dis ça en face de Eldritch, il te pète les dents :-D

En fait, je pensais plus aux groupes mystico-babos à la Mission, à la The Cult et pour moi, LE gothic rock, c'est les Fields on the Nephilim, avec les morceaux s'étirant sur 10/15mn sur scène, les atmosphères planantes que n'auraient pas reniées les Pink Floyd.

Intéressant que tu parles des Teardrop Explodes car Julian Cope a écrit un livre sur le krautrock faisant à present référence.

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The Disease

Babel 17

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@Carl Jules : je comprends parfaitement le "fil conducteur" que tu évoques et je l'approuve dans le sens où l'on identifie des influences, des prémisses, des tentatives qui vont servir à amorcer et construire un style, un mouvement artistique puis un courant musical à part entière. Cependant là ou je ne suis pas d'accord c'est sur tes affirmations chronologiques.
Quand j'essaie d'identifier un courant musical (style et forme mais aussi démarche et fond) je cherche l'exemple qui me semblera le plus pertinent dans le sens d'un accomplissement complet du fond et de la forme, affranchi de tout "parasite" ou reliquat d'éléments antérieurs et extérieurs ou "étrangers" (désolé pour ces mots entre guillemets ils sont à prendre de manière technique et analytique sans connotation aucune). En résumé un exemple pertinent doit être paré d'une certaine "pureté" (comprenez totale indépendance par rapport au "cercle extérieur" du microcosme musical et artistique en question). Donc sont à exclure les influences précédentes qui doivent avoir été balayées ainsi que les précurseurs, avant-gardistes et expérimentateurs précédents qui, s'ils ont ouvert la voie et suggéré la direction à prendre, n'ont fait qu'esquisser les croquis d’œuvres à naître. Pour exemple concret je dirais qu'il ne faut pas confonde les dessins (justement) de De Vinci avec les appareils volants et sous-marins (et autres machines) qui furent réalisés des siècles plus tard. De même que Jules Verne n'est jamais allé sur la lune, même s'il y a envoyé ses personnages.
On peut parler de l'avant-punk et de tout ce qui a couvé en matière de contestataire et subversif mais le mouvement dans sa forme définie et "polie" (sic) pour le grand public et la presse fut définitivement cristallisé et incarné par qui l'on sait en 77 avec non seulement une musique mais aussi (et surtout) une attitude et un discours (ou absence de discours précisément) qui a finalement crée une définition universelle.

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 26/12/2016 à 15:46:24 ]

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Le truc, c'était feu Georges Michael qui expliquait ça dans une interview il y a une dizaine d'années, n'ayant pas vu venir le punk et sentant les lignes bouger très vite, les majors ont ouvert grand leurs portes pendant quelques années, de 1977 jusque vers 1984-85.

Et lui-même concedait en avoir bien profité : à 20 ans, il avait monté Wham!, écrit quelques chansons, il frappe à la porte des maisons de disque et hop, direct, trois ou quatre propositions de contrat!

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The Disease

Babel 17

[ Dernière édition du message le 26/12/2016 à 19:58:28 ]

84
Là en effet, si malgré les articles éloquents de Sounds datant de Novembre 1977 comprenant aussi un éditorial de Jon Savage sur une musique after punk qu'il nomme New Muzick, vous continuez à croire que Joy Division est le premier groupe cold wave, à avoir esquisser les contours de la cold wave, parmi les groupes post-punk anglais donc, je ne puis que m'incliner. :)
1977 oui est l'année de la transition où les plaques tectoniques bougent. Jon Savage, Clinton Heylin l'ont théorisé, Heylin dit dans Babylon's Burning que le post-punk est né avec l'arrivée d'un nouveau guitariste au sein des Banshees, pendant l'été 77, période fertile s'il en est où Wire se débarrasse de tous les soli de guitares pour ne garder que l'ossature de ses compositions et ne présenter que des morceaux de 2 minutes et pas une seconde plus, où The Slits utilisent le dub, tout gardant la hargne du punk.

Vous pouvez continuer à croire que le dark rock anglais, autrement dit la cold wave, est arrivé avec Joy Division: en lisant ces remarques, je doute que vous ayez pris la peine d'écouter les exemples mis en avant lors des pages précédentes. Enfin, tout le monde ne s'est pas forgé une culture musicale en croyant les certitudes et les propos sentencieux écrits à l'encre par les vieux journalistes français. Croire un instant que Joy Division est le seul et le premier à s'inscrire à la fois dans la lignée du rock allemand et des groupes US qui ont atomisé les hippies (Velvet, Doors, Stooges et autre Suicide), est assez étrange. Il est vrai que le film Control de Corbijn sur Joy Division avait aussi été vendu comme un film sur Joy Division le premier groupe post-punk et cold wave.
"Maybe it is because an ice age is coming..." avait-elle conclu fin 1977. Peu de temps après Curtis chantait quasiment a la virgule près ces mots dans The Ice Age. Par ailleurs, puisqu'il faut s'en tenir aux faits, Paul Morley du NME avait chroniqué les 2 premiers titres de Joy Division produit par Martin Hannett, par un rapprochement judicieux: "Le chaînon manquant entre Elvis Presley et Siouxsie and the Banshees". à méditer...
Quant à Bauhaus, oui le côté angulaire de leurs riffs de guitare présentent une similarité avec ces autres formations. Les Sisters of Mercy sur leur hit Alice, ont rejoué des riffs de hard rock à grand papa sur une boîte à rythmes. Eldrich est le premier musicien à avoir revendiqué un retour au rock'n'roll en étant fier de cette appellation! alors que Killing Joke et leurs pairs post-punk ont toujours raillé le terme rock.

[ Dernière édition du message le 27/12/2016 à 00:35:29 ]

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Citation de Carl :
Là en effet, si malgré les articles éloquents de Sounds datant de Novembre 1977 comprenant aussi un éditorial de Jon Savage sur une musique after punk qu'il nomme New Muzick, vous continuez à croire que Joy Division est le premier groupe cold wave, à avoir esquisser les contours de la cold wave, parmi les groupes post-punk anglais donc, je ne puis que m'incliner. :)


Musique after punk ne veut pas dire cold wave. Un changement s'opérait à ce moment là et le journaliste s'en rendait compte, en parlait comme New Muzick, OK mais il ne faut pas aller plus vite que la musique. Quand Lincoln a proclamé l'abolition de l'esclavage celui-ci ne s'est pas arrêté net du jour au lendemain. Cela a pris beaucoup de temps.

Citation :
1977 oui est l'année de la transition où les plaques tectoniques bougent. Jon Savage, Clinton Heylin l'ont théorisé, Heylin dit dans Babylon's Burning que le post-punk est né avec l'arrivée d'un nouveau guitariste au sein des Banshees, pendant l'été 77, période fertile s'il en est où Wire se débarrasse de tous les soli de guitares pour ne garder que l'ossature de ses compositions et ne présenter que des morceaux de 2 minutes et pas une seconde plus, où The Slits utilisent le dub, tout gardant la hargne du punk.


Et on est encore loin de ce que de nombreuses personnes considèrent comme la musique cold wave. Arrêter de faire des soli et faire des morceaux de 2 minutes ça peut être tout un tas de choses, du punk entre-autres.

Citation :
Vous pouvez continuer à croire que le dark rock anglais, autrement dit la cold wave, est arrivé avec Joy Division: en lisant ces remarques, je doute que vous ayez pris la peine d'écouter les exemples mis en avant lors des pages précédentes.


Non je n'ai pas dit exactement ça : j'ai dit que Closer était l'album fondateur de la cold wave, du point de vue sonore et de sa production en particulier. Mais avant Closer il y a eu d'autres albums et d'autres chansons (de Joy et d'autres groupes) qui ont permit à cet album de naître. Mais Unknown Pleasures n'est, à mon sens, pas un album cold wave pas plus que Radio-Activity ou Bauhaus que je considère comme un groupe vraiment à part. Pour revenir à Killing Joke je considère que Night Time est leur seul album cold wave mais j'avoue ne pas connaître leur discographie intégrale sur le bout des doigts...
Sinon j'ai bien écouté les exemples que tu as postés, je lis avec attention car ce sujet me passionne et je prends en compte les arguments de chacun et autant je peux reconnaître que tous les groupes que tu cites sont des influences et des précurseurs je maintiens qu'ils n'ont pas figé ce style dans sa forme définitive. Pour moi ils en étaient encore au stade expérimental, aux prémisses d'une ambiance sonore et de sons qui se sont révélés plus tard. D'ailleurs dans ce que tu as cité en exemples je ressens plus une atmosphère indus que cold wave personnemlement.

Citation :
Enfin, tout le monde ne s'est pas forgé une culture musicale en croyant les certitudes et les propos sentencieux écrits à l'encre par les vieux journalistes français. Croire un instant que Joy Division est le seul et le premier à s'insrire à la fois dans la lignée du rock allemand et des groupes US qui ont atomisé les hippies (Velvet, Doors, Stooges et autre Suicide), est assez étrange. Il est vrai que le film Control de Corbijn sur Joy Division avait aussi été vendu comme un film sur Joy Division le premier groupe post-punk et cold wave.


Ma culture musicale je l'ai acquise, comme pratiquement tout le monde, au contact des gens, en écoutant avec des amis, en discutant en soirées après des concerts ou dans des bars. Ne prends pas cet air hautain et suffisant c'est à la fois méprisant et insultant.
Pour ce qui est du film Control si tu penses qu'il s'agit d'un film sur Joy Division tu te trompes il s'agit d'un film sur Ian Curtis. Tout le film s'articule autour du personnage, il s'inspire d'ailleurs grandement du livre qu'a écrit sa femme Debbie Curtis.
Si tu veux voir une film sur Joy division je te conseille l'excellent Joy Division de Grant Gee.


Dernière chose, ma culture musicale ne s'est pas forgée à la lecture d'articles de presse. La musique je préfère la vivre et la partager avec les autres. je préfère l'avis d'une foule à la fin d'un concert que le papier douteux d'un scribouillard qui cherche à faire son intéressant dans un canard qui se prétend porte-parole d'une génération, de la jeunesse ou de je ne sais quoi d'autre.

Edit : un dernier exemple pour que l'on se comprenne (je l'espère) : Michael Jackson n'a pas inventé le Moonwalk on le sait (maintenant, car on l'a crut pendant un certain temps). Cependant il l'a popularisé mais surtout il l'a perfectionné et figé dans sa forme définitive (c'est en réalité son chorégraphe de l'époque si l'on veut être précis) car avant cela la technique n'était pas encore tout à fait parfaite, elle nécessitait des ajustements et du peaufinage. Donc ce que je cherche à expliquer c'est que notre désaccord tient sur des détails, peu de choses dans une zone de flou (artistique) qui font que l'on ne voit pas le problème sous le même angle ou du même côté de la frontière...

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 26/12/2016 à 23:51:13 ]

86
POSTA-PUNKA-POLKA Gluten free Mandela !

L0ubΔRd éLєcTЯФniqUΣ

87
Citation de mystyx :

Non je n'ai pas dit exactement ça : j'ai dit que Closer était l'album fondateur de la cold wave, du point de vue sonore et de sa production en particulier.

C'est là où nos points de vue divergent radicalement. Join Hands (1979) est l'album fondateur de la cold wave et bien qu'il n'inclût pas de claviers (c) Kraftwerk comme sur Closer, stylistiquement, l'effet escompté reste le même in fine.

Citation de mystyx :
D'ailleurs dans ce que tu as cité en exemples je ressens plus une atmosphère indus que cold wave personnemlement.

Leurs guitares sont métalliques, ceci explique cela mais c'est néanmoins de la cold wave pour les raisons suivantes. La batterie agit comme une chape de plomb, avec des tempos lourds comme des poids morts, et surtout les coups de cymbales sont glacés et omniprésents dans le mix. Dès qu'un coup de cymbale retentit, il crée, l'espace d'un instant, un écran qui fige la musique, puis ça repart. Chaque cymbale a été enregistrée séparément, chacune a été ajoutée lors d'une prise différente pour introduire une distance.
Et musicalement, c'est la basse qui impose la mélodie. Sur "Poppy Day", il alterne une note dans les graves, une note dans les aigus sans arrêt avec effet chorus. Il y a donc des similarités avec l'autre groupe.

Pour en revenir à Killing Joke, ils ont eu plusieurs périodes: les deux premiers forment un diptyque; avec le 3ème Révélations ils ont changé de cap et d'un seul coup, on ne sait pourquoi, la basse de Youth est passée en retrait. C'est le défaut de ce disque qui manifestement a dû être composé en studio et ça se ressent. Fire Dances est un album de transition où ils scandent des slogans sur tempo syncopé, ambiance tribale à la clé. Night Time est une new wave dark accessible mis à part "Kings and Queens" qui devait être une composition rescapée de l'album précédent.
Extremities fut le passage vers une nouvelle ère, annonçant toute une vague de groupes métal indus, de Ministry qui feront des interpolations de "Money is not our God" à n'en plus finir, à Nine Inch Nails. La batterie sur ce morceau n'aurait jamais pu être tenue par le batteur originel du groupe, Big Paul, où alors le résultat eût été très différent, ici c'est Martin Atkins qui apporte ce côté lourd, poisseux, avec cette façon particulière de taper la charleston, (comme sur "Smells like teen spirits" plus tard). "Inside The Termite Mound", sera un peu les saintes écritures de Faith No More :) pour les titres heavy lents.






[ Dernière édition du message le 27/12/2016 à 02:15:05 ]

88
En matière de trucs industrialisants, Martin Atkins était déjà loin d'être un débutant, son premier groupe notable n'ayant été autre que le PIL de la grande époque, avec le tandem Keith Levene / Jah Wobble.



Et c'est lui aussi qui met les bouchées doubles dans l'album suivant pour combler le gouffre béant laissé par le départ de Jah Wobble.



Bref, pas étonnant que KJ aie pensé à lui quand Big Paul n'était plus là.

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The Disease

Babel 17

[ Dernière édition du message le 27/12/2016 à 10:54:06 ]

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Atkins et Walker, deux styles reconnaissables...
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La basse de Wobble est aussi reconnaissable entre mille, mais curieusement, elle est très sous-mixée sur la version finale du morceau :x:

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The Disease

Babel 17

[ Dernière édition du message le 27/12/2016 à 12:43:27 ]