Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Sujet Editorial du 10 février 2024 : commentaires

  • 159 réponses
  • 62 participants
  • 7 114 vues
  • 62 followers
1 Editorial du 10 février 2024 : commentaires

BadinterRobert Badinter nous a quittés et vue la stature historique du personnage, il serait dur de ne pas se joindre à l’hommage rendu à cet enfant de déporté qui n’a eu de cesse, tout au long de sa vie, de conduire notre société vers plus d’humanité et de fraternité dans le sillage d’un Victor Hugo, à un homme grâce auquel, surtout, on a cessé de couper des êtres humains en deux. Cependant, au-delà même du grand avocat, ce qui me manquera plus accessoirement à moi, c’est d’entendre un homme maîtrisant à ce point la concordance des temps qu’il était capable d’utiliser au débotté le subjonctif plus-que-parfait avec le même naturel qu’un Clapton descendant une pentatonique. Ce n’est sans doute pas d’ailleurs un hasard s’il a signé le livret d’un opéra de Thierry Escaich car il y avait une forme de musique dans l’éloquence de Badinter comme il y a des mathématiques chez Bach...

Passé « ce silence que les morts appellent », on pourra ensuite se rendre sur Audiofanzine pour assister aux plaidoiries des mis en examen cette semaine : l’ampli Foxgear HW-103, les moniteurs Presonus Eris Pro 4, le casque K92 d’AKG et la pédale Pico Attack Decay d’Electro Harmonix

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 10/02/2024 à 11:45:06 ]

Afficher le premier post
31
Libé de gauche, tu parles d'un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaitre....
32
Paix à son âme, cependant mes pensées vont aux victimes des assassins multirécidivistes .
33
Citation de pask30 :
Epargnez-nous vos opinions politiques, surtout si c'est pour sortir des banalités téléphonées essayant de faire des parallèles foireux entre politique, littérature et musique.


Citation :
Merci de pas continuer ces incartades politiques qui me semblent inappropriées sur le site d’AF qui est trop SACRÉ pour servir de décors à la politique.


Citation :
N'a rien a faire sur un site de musique, surtout sur un personnage très loin de faire l'unanimité à part dans les milieux de gôche bien sûr



Dans quelques semaines, cela fera vingt que je suis en charge de l’édito d’Audiofanzine, ce plus ou moins court texte qui ouvre la newsletter hebdomadaire, de sorte que ça doit faire à peu près un millier de fois que je me colle à l’exercice de devoir introduire les articles de la semaine.

Or, il m’est apparu en quelques mois à peine que l’édito ne pouvait pas se cantonner au sujet de l’équipement musical et audio, sous peine de devenir très vite extrêmement répétitif, lassant, autant pour moi qui le fais que pour ceux qui le lisent. Pourquoi ? Parce qu’à bien y regarder, les inventions notables dans ce domaine se comptent sur les doigts d’une main au cours des vingt dernières années : la plupart des instruments, des micros ou des effets que nous utilisons pour faire de la musique datent en effet des années 50 à 80 sans parler des instruments acoustiques séculaires. Alors certes, je pourrais faire semblant qu’il y a un véritable enjeu artistique dans la nième Stratocaster ou la nième réédition de la TR-808, mais ce faisant, je me ferais plus l’image d’un publicitaire faisant de la réclame et m’ennuierais tout aussi profondément que je vous ennuierais, j’en suis convaincu.

Partant de cela, j’en suis vite arrivé à la conclusion qu’il fallait élargir le champ des éditos, à la musique en général bien sûr mais même bien au-delà, tablant sur le fait que les abonnés à la newsletter étaient pour leur grande majorité des gens intelligents et cultivés, et qu’il aurait été irrespectueux de leur faire perdre leur temps avec un contenu vide d’intérêt. Dès lors, l’édito est devenu, et ce dès la première année où j’en ai eu la charge en 2004, un lieu de hors-piste sur Audiofanzine abordant n’importe quel sujet qui soit susceptible d’intéresser un artiste, certain que l’art n’est pas décorrélé du monde mais qu’il en est le reflet, voire la recréation permanente, et qu’il se nourrit de chaque chose qui le constitue, qu’il s’agisse de faits ou d’idées, de sentiments ou d’émotions.

À partir de ce moment, et cela fait 20 ans que ça dure, l’édito a abordé toutes choses qui pouvait traverser la vie de la cité : les revenus du streaming comme les festivités du 14 juillet, une découverte scientifique comme une catastrophe humanitaire, les dérives du GAFAM comme la crise économique grecque, un bête fait divers, le réveillon de Noël ou la fête de la Musique, et souvent même l’équipement audio et musical, les sujets étant piochés dans une revue de presse hebdomadaire avec pour seul critère le fait que cela puisse être suffisamment intéressant pour déranger les gens un samedi matin.

Ce faisant donc, l’édito n’est pas impersonnel, il m'engage moi qui le signe (et seulement moi d'ailleurs), et il oscille entre billet d’humeur, exposé, pure fantaisie ou envolée lyrique sur les sujets que je rencontre. Bien évidemment, sa qualité varie et il y en a de plus inspirés que d’autres, des ratés même parfois : c’est le jeu de proposer quelque chose qui peut plaire comme déplaire suivant les cas, suivant les gens qui le reçoivent. Et comme l’édito traite de tout ce qui agite la vie de la cité comme je le mentionnais plus haut, il est « politique » au sens premier du terme que rappelle Gros Oeil, subjectif comme tout écrit et emprunt de ce que je suis. Je peux toutefois vous assurer qu’en 20 ans, il n’a pas une seule fois versé dans la politique partisane : je n’ai jamais apporté mon soutien à la moindre candidature ou formation, n'ai jamais donné de consignes de vote et je tire même une certaine fierté d’avoir bien souvent été traité de gauchiste comme de fascho sur tel ou tel sujet parfois même sans rapport évident avec de la politique, ce qui ne fait pas de moi un centriste ni un anarchiste pour autant. Gageons que s’exprimer, c’est toujours prendre le risque d’être réduit à une caricature et que pour plaire à certains, il faut nécessairement déplaire à d’autres : c’est le jeu.

Ceci étant, je tiens humblement à rappeler à ceux qui estiment que tel ou tel sujet n’a pas sa place sur Audiofanzine qu’ils ne sont pas les contribuables d’une administration qui leur doit des comptes et que depuis l’invention de la presse, aucun lecteur n’a jamais eu la prérogative de définir la ligne éditoriale d’un média à moins d’en intégrer la direction. Ce dernier se développe comme il l’entend, avec les valeurs qui sont les siennes, propose ses contenus dont le lectorat dispose. C’est aussi simple que cela. Et si bien entendu, il en va de la santé d'un média de plaire au plus large nombre, il ne s'agit pas pour autant de plaire à tout le monde. C'est édito est de fait un point saillant d'Audiofanzine, qu'on détestera ou adorera pour cela, sachant que ma victoire professionnelle à moi, ce n'est pas de susciter forcément l'approbation générale concernant telle ou telle opinion, mais c'est de susciter de l'intérêt, quel qu'il soit, plutôt que de l'indifférence, car il est vain de prendre la parole si c'est pour ne rien dire. Et ce faisant, parce que le lectorat d'AF est de qualité, cela m'a même souvent permis d'apprendre quantité de choses, y compris de gens avec lesquels je n'étais pas forcément d'accord sur le fond. Ça ne veut pas dire que je cherche systématiquement la polémique à propos de tout ou de rien, mais que je ne veux pas passer des heures à écrire un texte si indigent qu'on n'ouvre même plus l'e-mail ou que la newsletter finit dans les SPAM.

Voilà, j’espère que vous comprendrez un peu mieux ce qu’est cet édito depuis vingt ans comme ma démarche, sachant que mon objectif hebdomadaire demeure de proposer quelque chose qui ait un tant soit peu de consistance. Et pour ceux qui le découvrent et ne sont pas certains d’en cautionner le principe, je signale sur j’en ai consigné un certain nombre sur mon site perso.

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 10/02/2024 à 14:50:45 ]

34
Si avoir un avis sur la société c'est faire de la politique on est mal barré et il ne faudrait plus rien dire alors.C'est autre chose que de faire du prosélitisme pour un parti.Et puis les trajectoires de Robert Badinter et de Victor Hugo n'ont pas toujours été droite , ce dernier par moment a été assez réac, pas toujours un grand défenseur de la république, contre la commune de Paris, et d'un autre côté il a été progréssiste au moment de l'affaire Dreyfus contre le raciste et l'antisémitisme dans l'armée et l'état et au delà dans la presse et une bonne partie de la société .

Nous cronstuisons le son mais ce n'est qu'un début:

https://atome69.bandcamp.com/releases

[ Dernière édition du message le 10/02/2024 à 13:48:54 ]

35
Bel édito pour la mémoire de ce grand homme, qui nul doute n'est permit, nous aurait enchanté avec une musique merveilleuse si son œuvre avait été musicale.
36
Etonnant et pour autant fort à propos de rendre hommage à Mr Badinter sur ce site.Bravo. En tant qu'homme de lettres, professionnel de la presse et humble il aurait fait remarqué que la tournure il nous a quittés à cette facheuse tendance à grandir les vivants plutôt que les disparus, attitude qu'il combattait ce jour d'hommage dans le 15ème arrondissement de Paris...Encore une fois bravo pour cet édito et merci. En revanche un petit commentaire en passant : c'est étonnant de voir à quel point tous les woke (on évitera les qualificatifs autres) rendent hommage à un homme qui a passé sa vie à pourfendre les idées reçues, imbécilités dogmes et autres crétineries qui malheureusement prennent le pouvoir depuis 15 ans. Une pensée également à Mme Badinter qui elle est ostracisée par les mêmes qui saluent Monsieur parcequ'elle ne fait que rappeler comme Camus qu'un Homme ça s'empêche....Hélas certains ne s'empêcheront jamais...Merci pour l'édito.
37
J'ai connu Robert Badinter lorsqu'il enseignait le droit à Paris 1 ( Panthéon - Sorbonne ) , pas franchement un " déconneur " dans une fac trés marquée à gauche à l' époque ( autonomes , punk , trotskistes , branleurs ....) ; il était tolérant envers nous et accessible même avec les chevelus en bombers ou perfecto et santiag , lui qui portait Loden et Weston .... Nous partagions en privé l'amour de l'oeuvre de Dylan et de Mozart . C'était avant l'arrivée de Mitterand au pouvoir ....... Je lui avait "reproché" son soutien à Mitterand , lequel fût ministre de l'intérieur et à ce titre fit guillotiner des militants de la libération de l'Algérie ......Le débat est clos .

"The music business is a cruel and shallow money trench, a long plastic hallway where thieves and pimps run free, and good men die like dogs..............

There's also a negative side."

38
Je suis rarement pas d’accord avec toi Los Teignos mais tu as tout mon soutien. Continue à à nous émerveiller, bousculer, agacer avec tes super 👍 édito 🎶🙏😎
39
Citation de venuxdeluxe :
J'ai connu Robert Badinter lorsqu'il enseignait le droit à Paris 1 ( Panthéon - Sorbonne ) , pas franchement un " déconneur " dans une fac trés marquée à gauche à l' époque ( autonomes , punk , trotskistes , branleurs ....) ; il était tolérant envers nous et accessible même avec les chevelus en bombers ou perfecto et santiag , lui qui portait Loden et Weston .... Nous partagions en privé l'amour de l'oeuvre de Dylan et de Mozart . C'était avant l'arrivée de Mitterand au pouvoir ....... Je lui avait "reproché" son soutien à Mitterand , lequel fût ministre de l'intérieur et à ce titre fit guillotiner des militants de la libération de l'Algérie ......Le débat est clos .

Post signalé pour avoir supprimé un r à Mitterrand. :lol:
40
Je crois que le Monde tout comme Le Figaro rendent hommage à cet homme.
Un peu réducteur de l’associer à libé qui serait donc de gauche;-)